Marche du 27 novembre : « Les étudiants ne devraient pas être envoyés à l’abattoir »
La Coalition des structures à caractère syndical des étudiants s’est exprimée sur l’actualité nationale et éducative ce jeudi 25 novembre 2021 à Ouagadougou.
Du 18 au 20 Novembre 2021, se sont tenues à Ouagadougou les assises nationales sur l’éducation. L’objectif était d’examiner le système éducatif pour sa rénovation. Les syndicats de l’éducation proches de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) et du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) n’ont pas pu malheureusement participer.
Jean Jacques Sawadogo, porte-parole de la coalition des structures à caractère syndical d’étudiants a dénoncé l’absence de l’opposition politique burkinabè qui l’accuse d’avoir pratiqué la politique de la « chaise vide ». « Nous sommes vent debout contre ces pratiques qui pour nous ne témoignent pas la priorité de l’éducation sur les intérêts politiques », s’est-il indigné.
Ces étudiants estiment que l’éducation demeure la base du développement de tout pays qui veut œuvrer pour son développement. « Si tant que nous souhaitons un développement durable, toute politique sérieuse et soucieuse doit faire de l’éducation la priorité des priorités », a-t-il imploré.
Jean Jacques Sawadogo a aussi mentionné la détérioration des conditions d’études et de vie des étudiants. Selon lui, cela est dû au manque d’infrastructures, au chevauchement des années académiques, et au contingentement des plats servis dans les différents restaurants universitaires.
Réagissant sur le contexte sécuritaire, la coalition des structures à caractère syndical des étudiants condamne « fermement » les actes barbares des forces obscurantistes qui endeuillent les Burkinabè.
Concernant la marche de ce samedi 27 novembre 2021, la coalition se désolidarise. « Les étudiants ne devraient pas être envoyés à l’abattoir. Nous avons remarqué que chaque fois, quand il y a des marches, ce sont les étudiants qui sont mis en avant. Ce sont eux qui encaissent les balles. Donc nous disons non », a-t-il soutenu.
Ces étudiants appellent plutôt à l’unité des fils et filles du Burkina Faso. « Nous demandons à l’ensemble des élites burkinabè, l’ensemble des leaders politiques à se mettre ensemble, à se mettre sur une même table pour trouver la solution », a-t-il souhaité.
Par rapport à la coupure d’internet, Jean Jacques Sawadogo demande aux autorités compétentes de tout faire pour que la connexion revienne, car rétorque-t-il, cela joue sur l’enseignement et sur les étudiants.
Aminata Catherine SANOU (Stagiaire)
Burkina 24
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