Burkina Faso : Tenir plus fermement le gouvernail du bateau !

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C’est un président pris aujourd’hui dans la tourmente. Roch Marc Christian Kaboré doit faire face aux critiques de nombreux Burkinabè qui l’accusent de n’avoir pas pu en six ans contenir la menace terroriste.

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Les critiques se sont accentuées après l’attaque du détachement d’Inata le 14 novembre 2021, qui a fait, selon les autorités, une cinquantaine de gendarmes tués. La réaction présidentielle était attendue après ce drame dont l’onde de choc n’est toujours pas retombée.

« Mieux vaut tard que jamais », dans tous les sens du terme ! C’est en effet à une heure peu habituelle, 23h30, que le Chef de l’Etat, dont la tête est réclamée par une partie de la population, s’est adressé le 25 novembre à ses compatriotes.

L’on pourrait résumer le message du chef suprême des armées en deux formules : « Je vous ai compris », « Je vais changer ». Comme il l’avait laissé entendre au sortir du premier Conseil des ministres qui a suivi l’hécatombe d’Inata, Roch Marc Christian Kaboré promet de tenir plus fermement le gouvernail du bateau battant pavillon Burkina Faso.

L’Opposition sera-t-elle satisfaite ?

Pour l’essentiel, c’est ce que des Burkinabè auraient aimé entendre depuis six ans. L’on peut donc reprocher au Chef de l’Etat, à qui l’ancien ministre de la Culture, Tahirou Barry, reprochait déjà en 2017, d’être « endormi profondément au milieu d’un feu de brousse », son réveil tardif.

Mais comme dit, mieux vaut tard que jamais ! Désormais, le « soldat Kaboré » est attendu au pied du mur, pour ne pas dire sur le champ de bataille, pour sauver à la fois la Nation en péril, mais aussi son pouvoir de plus en plus contesté. Il reste au « nouveau Roch » quatre ans pour entrer pleinement dans ses habits de chef de guerre.

Ces mesures annoncées vont-elles satisfaire déjà l’Opposition politique qui a lancé le 9 novembre un ultimatum d’un mois contre le pouvoir pour proposer des solutions concrètes au terrorisme ? L’on attend de voir…

Coupure de l’internet mobile : Plus jamais ça !

Pour sa part, le regroupement d’Organisations de la société civile réunies sous l’appellation « Coalition du 27 novembre », son avis est en tout cas connu. C’est niet ! Raison pour laquelle la C27 a maintenu son mot d’ordre de manifestations, malgré la sortie du Chef de l’Etat et les tirs de barrages de la mairie qui a indiqué que les organisateurs n’avaient pas d’autorisation.

Dispersée, la marche s’est transformée en courses-poursuites dans la zone du centre-ville et dans d’autres quartiers de Ouagadougou. Le même scénario a été observé à Bobo-Dioulasso, pendant qu’ailleurs les manifestations ont été plutôt pacifiques.

Il apparait donc évident qu’une partie de la population n’entend pas donner une seconde chance au Président du Faso et veulent le défenestrer de Kossyam avant le terme de son second mandat. Voilà donc un autre front qui s’ouvre pour le pouvoir en place qui défend sa survie.

Quant à la coupure de l’internet mobile, rien à ajouter à ce message d’un manifestant du 27 novembre : « Plus jamais ça ! »…

La Rédaction

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