2022 : Nouvel an, nouveau défi pour un Président résilient !

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Depuis que le Burkina Faso est sous le feu terroriste, la Nation doit une fière chandelle à ses filles et fils, civils et militaires, qui, jours et nuits, entretiennent le flambeau de la résistance.

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Au cours de l’année 2021 qui vient de s’achever comme elle a commencé, dans le sang, tous les regards étaient surtout tournés vers le palais de Kossyam où le Chef de l’Etat n’a jamais été aussi seul que durant ces 12 derniers mois. Pris dans la tourmente, acculé, affaibli, Roch Marc Christian Kaboré a vu son pouvoir vacillé.

2021 débutait pourtant comme une année sabbatique pour le locataire du palais de Kossyam qui venait de réaliser un second « coup KO » lors de l’élection présidentielle du 22 novembre 2020. Réélu avec 57,74% des suffrages, il pouvait en outre se prévaloir d’une majorité confortable de députés à l’Assemblée nationale.

Fidèle à sa réputation de « président diesel », il avait mis un temps jugé long par certains, pour constituer le premier gouvernement de son second et dernier quinquennat, pour finalement reconduire le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, que beaucoup voyaient pourtant sur le départ.

Reprise des assauts contre le pays

Comme pour affaiblir davantage ses adversaires politiques, il s’est même offert un opposant historique, en la personne de Zéphirin Diabré, l’ancien chef de file de l’opposition, qui est entré au gouvernement comme ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale.

Passée la trêve électorale qui aurait été négociée par le pouvoir avec certains groupes terroristes pour s’assurer une élection sans encombre, les forces du Mal vont reprendre leurs assauts contre le pays avec une régularité inouïe.

FDS, VDP ou paisibles citoyens tomberont par dizaines dans des attaques de plus en plus violentes. 2021 aura certainement été l’année la plus meurtrière depuis que le Burkina est dans le viseur des obscurantistes. Deux attaques de grande ampleur auront particulièrement envoyé le pouvoir dans les cordes.

Solhan d’abord. Dans la nuit du 4 au 5 juin 2021, des individus armés non identifiés investissent ce village minier du Yagha et font feu sur toute âme qui y vit. Le décompte macabre fait état d’au moins 160 morts, ce qui en fait, pour l’heure, le bilan le plus meurtrier depuis le début des attaques terroristes au Burkina.

De remaniement à remaniement …

Le pouvoir est pointé du doigt pour avoir « ignoré » les alertes des populations. Comme pour faire la nique aux Forces de défense et de sécurité, les assaillants reviendront le lendemain pour incendier ce qui restait encore débout dans la bourgade après leur premier passage.

Après cet énième acte de barbarie, la colère monte et la rue gronde partout dans le pays. L’opposition politique a notamment appelé à de grandes manifestations les 3 et 4 juillet. Pour tenter de reprendre la main, le chef de l’État se voit contraint dès le 30 juin de limoger les ministres de la Défense, Chérif Sy, et de la Sécurité, Ousséni Compaoré, dont les têtes étaient réclamées par les manifestants.

Lui-même récupère le portefeuille de la Défense comme au début de son premier mandat et se flanque d’un ministre délégué, le colonel-major Aimé Barthélemy Simporé, qui passera à Général quelques mois plus tard. Mais l’onde de choc qui a suivi Solhan n’était en rien comparable à la vague qui allait déferler sur Kossyam menaçant de l’emporter.

Le 14 novembre, à l’aube, des hommes armés prennent d’assaut le détachement de gendarmerie d’Inata dans le Soum. Les pandores combattent vaillamment jusqu’à la dernière cartouche mais perdent la bataille.

Fauteuil menacé

Les terroristes se rendent maîtres des lieux qu’ils incendient après avoir emporté armes et munitions. Cette attaque aura coûté la vie à une cinquantaine de gendarmes.

Mais plus que le bilan effroyable, ce sont les conditions dans lesquelles les soldats ont trouvé la mort qui vont jeter un froid sur l’opinion publique. Il est en effet apparu que le détachement était à court de vivres depuis deux semaines et en était réduit à abattre des animaux errants autour du camp pour se nourrir. Qui plus est, les hommes attendaient  depuis des jours d’être relevés.

Inata qui a mis à nu des dysfonctionnements aura pour beaucoup été l’attaque de trop. La colère se diffuse au sein de l’opinion, les critiques pleuvent, particulièrement sur le chef suprême des armées, jugé incapable depuis qu’il est aux affaires de défendre la vie de ses concitoyens.

Certains n’hésitent plus à demander son départ de gré ou de force. L’éventualité d’un coup d’Etat est même évoquée dans certains milieux. Même si la marche du 27 novembre n’a pas réussi le coup, Roch Marc Christian Kaboré a vite compris que son fauteuil était menacé. Et il devait, plus que jamais, être à la hauteur des attentes du peuple révolté.

La coupure de la connexion mobile intervenue durant les jours chauds de novembre a été l’une des preuves de la fragilité du régime qui, en plus de ses propres oignons, devait s’occuper du blocage du convoi français traversant le Burkina Faso.

Président résilient

Le 25 novembre, dans une adresse à la Nation en guise de nouveau départ, le Président du Faso a assuré en gros avoir entendu le message du peuple et promis des changements, notamment une réorganisation de l’armée et le lancement d’une opération « mains propres ».

Depuis, un rapport sur le psychodrame d’Inata a été commandité et des responsables présumés ont été relevés de leurs fonctions. L’on a assisté à une valse de bérets au sein de l’armée avec la promotion de jeunes militaires et le Burkina dispose depuis le 10 décembre d’un nouveau gouvernement « resserré » dirigé par le géophysicien Lassina Zerbo.

Si ces mesures ont  quelque peu calmé la tension sociopolitique, elles sont loin d’être une assurance tous risques pour Roch Marc Christian Kaboré qui n’est pas encore sorti de l’ornière. Car depuis les changements intervenus, les attaques n’ont pas cessé. En témoigne celle du 23 décembre qui a coûté la vie à une quarantaine de personnes dont le célèbre VDP Ladji Yoro.

Conséquence, le nombre de déplacés internes ne cesse d’augmenter et l’ennemi donne l’impression de conquérir chaque jour un peu plus de territoire.

2021 s’achève avec son lot de malheurs et de deuils nationaux et 2022 s’annonce déjà difficile pour le premier des Burkinabè qui est apparu ces derniers jours le corps et le visage marqués par l’épreuve. Mais Roch reste debout, malgré tout, malgré les coups !

Même si l’intéressé explique sa perte de poids par un régime alimentaire, les quatre années qui restent au Président du Faso pour achever son dernier mandat s’apparentent à un long chemin de croix, et nul ne sait si le « Président résilient » arrivera à Golgotha… En tout cas, les Burkinabè intègres prient toujours pour le retour de la paix au Faso !

La Rédaction

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Rédaction B24

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