Ouagadougou : Mouvement d’humeur devant la SONATUR

Des manifestants ont bloqué la route devant la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) pour exprimer leur mécontentement ce lundi 31 janvier 2022 à Ouagadougou. A les écouter, suite à un lotissement de la SONATUR à Silmiougou dans l’arrondissement N°8 de la capitale, des habitants résidants sont sommés de libérer les lieux dans un délai de trois mois.

Les habitants de Silmiougou ne sont pas contents de la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR). Ils l’ont fait savoir à travers un mouvement d’humeur ce lundi 31 janvier 2022 devant le siège de la société. 

Regroupés en plusieurs dizaines avec des drapeaux du Burkina Faso en main, des manifestants ont bloqué les voies aux alentours de la SONATUR pour exprimer leur mécontentement, d’autres munis de pierres et de troncs d’arbres. La voie qui jouxte la SONATUR était impraticable.

Ils revendiquent deux choses : l’attribution de parcelle à toute personne ayant droit à Silmiougou et l’arrêt d’un éventuel déguerpissement des populations résidantes tant qu’elles n’ont pas été attributaires. « Nous voulons nos parcelles. Nous sommes aussi des Burkinabè » clament certains manifestants.

Sayouba Ouédraogo, un des manifestants, a expliqué les mobiles de ce mouvement d’humeur. « Il y a eu un lotissement à Silmiougou dans l’arrondissement N°8 par la SONATUR. Dans la redistribution, des gens ont eu des parcelles, par contre, il y a aussi ceux qui n’ont pas eu de parcelle comme nous. La SONATUR nous a donné trois mois pour déguerpir. Je suis un chef de famille, je vais aller où ? », a-t-il souligné.

Il a précisé que l’inquiétude du manque de parcelle pour certains résidents a été notifiée à la SONATUR, mais c’est resté silence radio. Egalement, il a fait savoir que c’est suite à plusieurs tentatives échouées de rencontrer le premier responsable de la SONATUR  qui a occasionné ce mouvement d’humeur ce lundi 31 janvier 2022.

En rappel, le 11 avril 2019 une manifestation a été organisée devant la SONATUR sur le même sujet.

Jules César KABORE 

Burkina24