Coup d’Etat au Burkina Faso : « La CEDEAO doit prendre acte de l’avènement du MPSR » (Evariste Faustin Konsimbo)
Le Groupe de Citoyens d’Appui à l’Opérationnalisation de la Transition (GCAOT) demande à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de prendre acte du coup d’Etat militaire du MPSR, et à épargner le Burkina Faso des sanctions. A travers une plaidoirie, un document contenant des arguments a été soumis à l’organisation sous régionale, a informé le Groupe, ce jeudi 3 février 2022 à Ouagadougou.
Au moment où les chefs d’Etats se retrouvent à Accra pour un sommet extraordinaire sur le Burkina Faso, le Groupe de Citoyens d’Appui à l’Opérationnalisation de la Transition (GCAOT), par voie de presse justifie sa démarche afin d’éclairer l’opinion publique.
Selon Evariste Faustin Konsimbo, porte-parole du GCAOT, « les populations, les syndicats, la classe politique, les autorités coutumières et religieuses ont, dans leur quasi majorité, salué l’avènement du MPSR, leurs réserves ne portant essentiellement que sur une rupture plus grave de la paix sociale ou une atteinte aux acquis démocratiques, dont la liberté d’expression. Mais ces inquiétudes ont été très vite dissipées dès l’entame et la conduite des concertations que le Président du MPSR a engagées avec les forces vives à partir du 26 janvier ».
Les Burkinabè ont salué l’avènement des nouveaux dirigeants et adhéré aux projets de renouveau du MPSR et cela traduit, selon le GCAOT, la nécessité pour la CEDEAO de prendre acte de la situation politique du pays des Hommes intègres. « Dans un Etat de droit, la prise de pouvoir par une voie autre que la voie électorale est toujours contraire aux principes démocratiques, mais pas aux dispositions constitutionnelles.
En effet, face aux actes d’un tyran élu, la Constitution demande d’opposer la désobéissance civile. Dans l’extrême, l’insurrection est la voie salutaire qui s’offre au peuple pour trouver son salut. Mais dans la situation du Burkina Faso, la CEDEAO doit comprendre que c’est la force majeure et l’instinct de survie qui ont justifié l’intervention du MPSR pour éviter des préjudices plus graves au Burkina Faso », a laissé entendre, le porte-parole du Groupe.
Le Groupe de Citoyens d’Appui à l’Opérationnalisation de la Transition va loin en reprochant bien de choses au pouvoir Roch. « L’engouement du peuple autour du coup d’Etat dénote du rejet total de la gouvernance de Monsieur Roch Kaboré dont l’élection, pour son second mandant, faut-il le rappeler, s’est effectuée en violation de l’éthique démocratique et de la loyauté électorale.
C’est donc à bon droit que le MPSR, en phase avec les populations, a pris ses responsabilités afin de permettre au Burkina Faso de repartir sur de nouvelles bases plus saines. Il est donc temps que la CEDEAO se mette au service des peuples », a laissé entendre Evariste Faustin Konsimbo.
Pour finir, le GCAOT demande que la CEDEAO prenne acte de l’avènement du MPSR au Burkina Faso avec toutes ses conséquences de droit et de fait que cela comporte. Le Groupe souhaite voir l’organisation sous régionale accompagner le Burkina Faso dans la mise en place d’une transition par le MPSR de concert avec le peuple.
Akim KY
Burkina 24
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