Le lieutenant-colonel Evrard Somda pour une gendarmerie « à l’image des gendarmeries sœurs de la sous-région »

La Gendarmerie Nationale est désormais sous le commandement du lieutenant-colonel Evrard Somda qui a été officiellement installé ce vendredi 11 février 2022 à Ouagadougou. Il remplace à ce poste le colonel-major Omer Bambara.

L’état-major de la Gendarmerie nationale du Burkina Faso est désormais sous les commandes du Lieutenant-colonel Evrard Somda précédemment patron de la Légion spéciale de la Gendarmerie nationale.

A sa prise de commandement ce vendredi 11 février 2022, il a fait savoir qu’après une soixantaine d’années d’existence, « il est impérieux que la Gendarmerie nationale du Burkina Faso soit réorganisée à l’image des Gendarmeries sœurs de la sous-région ». 

« Les dysfonctionnements constatés lors de la dernière attaque survenue à Inata viennent rappeler l’urgence de procéder à une réorganisation profonde de l’institution afin de lui donner l’autonomie nécessaire à son efficacité, sans préjudice à la modernisation des autres armées et liens fonctionnels qui devraient exister », a-t-il souligné. 

En plus de la réorganisation, il compte prendre des mesures pour plus d’engagement dans la lutte contre le terrorisme. Il s’agit, entre autres, du renforcement du service social de la gendarmerie en vue d’une meilleure assistance psychologique des hommes engagés sur les théâtres d’opérations, la dynamisation des unités et sous unités de police judiciaire et techniques dédiées aux investigations en matière de corruption, de fraude, de crime économiques, de trafics divers, toute chose qui contribuerait à assécher les sources de financement du terrorisme.

« Le renforcement des missions traditionnelles de la gendarmerie notamment la surveillance générale du territoire, la sécurisation des axes routiers, la sécurité des personnes et des biens et le renforcement et la modernisation de nos emprises et des infrastructures de formation et d’entrainement », a ajouté le lieutenant-colonel Evrard Somda.

Pour une meilleure efficacité dans la lutte contre le terrorisme, le chef d’état-major de la gendarmerie a fait que son institution doit se débarrasser de certaines tares. 

« La gendarmerie doit aussi faire sa mue, en luttant contre les pratiques corruptives en son sein afin de légitimer son action régalienne. Il nous faut œuvrer particulièrement, à ce que la compétence et la probité, soient nos repères de telle sorte que les pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie du gendarme ne galvaudent pas la devise de notre institution [pour la Patrie, la loi et l’honneur]», a-t-il relevé.

Dans le cadre de la reconquête du territoire il a proposé une collaboration avec toutes les couches de la société. « Nous devons entreprendre un vaste effort de préparation tactique et technique pour toutes les catégories de personnels engagés sur le théâtre des opérations, et un effort sans précédent d’équipement individuel et collectif adéquats.

La nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme consacre le rôle que la gendarmerie devra jouer aux côtés des autres forces de défense et de sécurité, des VDP et des populations pour atteindre cet objectif. Nous répondrons présents en jouant notre partition, dans une synergie d’action avec les autres forces. Mais même soudés, nous ne gagnerons pas la guerre tout seul », a-t-il relevé.

Jules César KABORE

Burkina 24