Burkina : Les propositions du parti Socle citoyen pour la libération (SOCL)

(Photo d'illustration)

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Ceci est une analyse du parti Socle citoyen pour la libération (SOCL) sur la situation des coups d’État et des transitions politiques en Afrique.

Analyse du Socle Citoyen pour la Libération (SOCL) sur la situation du retour des Coups d’Etat et des Transitions politiques en Afrique

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La Question : Pourquoi le retour des coups d’Etats et les successions des transitions en Afrique en « régimes démocratiques » ? 

A la suite des échanges entre participants et après l’introduction de Monsieur Hien Ollo Pépin, Socio-Politologue chercheur-enseignant en Politologie, le SOCL retient que le retour des coups d’Etats relève de la crise du constitutionalisme, la crise de la démocratie, et de la crise de gouvernance. Ces crises conjuguées sont à l’origine des ébullitions politiques, des contestations, des révoltes des populations qui recherchent d’autres espoirs. Les principaux facteurs des coups de forces sont :

La carence démocratique et la crise de l’élection : qui s’illustrent par un dysfonctionnement du système démocratique, de sorte que le suffrage universel est perpétuellement détourné et reconquis par une oligarchie politico-financière qui impose ses candidats au choix au corps électoral. Ainsi, les élections se traduisent par la corruption des institutions et des principes même de la démocratie, la perversion des mœurs républicaines, la dégradation des mœurs politiques et la perte progressive du sens démocratique. Les élections c’est l’argent, l’argent et l’argent. Cette idéologie de l’argent phagocyte le principe de l’élection et du suffrage universel.

Les élections sont devenues des marchés politiques et le vote obéit à un déterminisme économique qui viole l’exercice du libre arbitre électoral souverain. C’est la loi du plus offrant qui s’impose au corps électoral quelle que soit le peu de moralité, l’inexistence ou la médiocrité des programmes politiques des candidats. La plupart des élections se déroulent à travers un fichier électoral fantaisiste, hâtivement validées par des commissions électorales en apparence « indépendante », lesquelles commissions sont très vassalisées.

En dépit de ces pratiques électorales déviantes, les missions d’observations prononcent des verdicts alambiqués, tendancieux et se murent dans un silence gênant et complice face aux mascarades électorales. Les émissaires des institutions internationales, africaines et régionales, invitent malgré tout, les candidats à respecter les résultats et à faire preuve de retenue. Ils utilisent des formules consacrées tels « les opérations électorales se sont dans l’ensemble bien déroulées en dehors de quelques difficultés techniques et logistiques et des actes de violences isolées » ou encore « ces irrégularités relevées n’entachent en rien la crédibilité du scrutin ». Après, des partis politiques fantoches dits de l’opposition sont prêts à monnayer leur ralliement aux « vainqueurs » malgré les mascarades électorales. Et les démocraties occidentales quant à elles ferment les yeux sur les égarements et les forfaitures de leurs alliés africains, pourvus que ceux-ci garantissent leurs intérêts. Ces nombreuses défaillances et irrégularités à répétition incitent des hordes de citoyens exaspérés et désillusionnés à se détourner résolument des élections pour regagner les rues à travers des contestations émeutières comme ce fut le cas au Mali sous Ibrahim Boubakar Keita alias IBK et en Guinée sous Alpha Condé.

« Le coup d’Etats constitutionnels », une astuce qui consiste au prolongement illégitime et unilatéral du mandat présidentiel par une révision constitutionnelle que d’aucuns ont nommé des « coups d’Etat constitutionnel », est également le facteur qui a provoqué certains coups d’Etats en Afrique de l’Ouest. Ce fut la récente situation d’Alpha Condé en Guinée, et les tentatives de révision 2014 au Burkina Faso.

Le facteur mal-gouvernance représente une réelle cause des coups de forces. Il s’agit de la mauvaise gouvernance matérialisée par les pillages et monopolisation des ressources et richesse des pays, par des gouvernants ainsi qu’une certaine élite économique, administrative et militaire inféodées aux pouvoirs en place. Pour cette mauvaise gouvernance, il est bien noté la grande responsabilité d’une élite individualiste, malhonnête, éloignée de l’intérêt général, non patriote, égocentriste, et jouissive. La répression tout azimut et les velléités de remise en cause des libertés et des acquis populaires par les pouvoirs décadents et impopulaires est également un caractère de mal-gouvernance. Ce facteur se caractérise aussi par l’incapacité des gouvernants à trouver les outils et options pour faire face aux urgences du moment, notamment la lutte contre les groupes armés qui prennent de plus en plus de l’ampleur dans la zone sahélienne.

Le facteur géopolitique qui implique trop d’intrusion de puissances extérieures lors des processus électoraux et l’agenda de la gouvernance en général. Les défaillances des institutions sous régionales (CEDEAO, UEMOA, UA, etc) en déphasage avec les réalités contextuelles et évolutives des peuples et des Etats, se présentent plus comme des instruments de protection d’acteurs et réseaux politiques en place dans différents pays.

Suite à l’analyse sur le thème, notre Parti, le SOCL lance les pistes suivantes :

Prenant en compte la crise du constitutionalisme, la crise de l’élection et la crise de gouvernance, qui provoquent l’instabilité des Etats et les reculs de développement, entrainent la destruction des acquis démocratiques et humains, et qui génèrent la propension de politiciens tartuffes et démagogues dans les sphères politiques en Afrique subsaharienne,

Tenant compte des successions des transitions politiques et des coups d’état, le plus souvent applaudis dans la plupart des pays africains en désespoir de cause, faits, qui traduisent le rejet et/ou la défaillance des modes de choix actuels de dirigeants illégitimes.

Le Socle Citoyen pour la Libération estime que la crise institutionnelle en Afrique est structurelle et nécessite une thérapie forte pour aller vers des options de gouvernance plus audacieuses et plus rigoureuses.

Dans ces conditions, l’élite africaine doit s’atteler à inventer par elle-même un modèle de démocratie qui puise ses racines historiques et anthropologiques de nos sociétés anciennes et non celui imposé par les bailleurs de fond et les agences internationales dans un rapport de force qui a tourné en défaveur de l’Afrique.

Nous devons réfléchir diligemment sur les fondements d’une « nouvelle métaphysique des mœurs » politiques qui pourrait servir de code de bonne conduite, de charte déontologique ; qui repose ardemment sur l’intérêt général, et affirme notre indépendance et la souveraineté.

Pour cela il est impérieux à travers des instances populaires historiques, de mettre en place de nouvelles constitutions fondées sur nos modes territoriaux, tenant compte des réalités sociaux économiques et des valeurs universelles et endogènes, pour aller vers un véritable renouveau démocratique en Afrique.

Analyse à la suite de la table ronde tenue ce, 12 janvier 2022

Socle Citoyen pour la Libération,

Parti pour la rupture dans nouvelle citoyenneté politique

Temps du peuple, Temps de la Libération

 

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