Raisonner des « terroristes de la brousse », traquer les « terroristes à col blanc » !

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Il y en a qui doivent se faire du mouron, qui n’en dorment certainement pas. Et s’ils arrivent à fermer l’œil, en font des cauchemars. Depuis le lancement de vastes opérations d’audits dans plus d’une centaine de ministères et institutions, beaucoup se tiennent à carreau, la peur au ventre…

Il y aura peu d’administrations où les fouines du contrôleur général d’Etat, Philippe Neri Kouthon Nion, ne passeront et repasseront pour tenter de débusquer les « gros rats » qui font des trous béants dans les caisses de l’Etat.

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Pour cette première vague, les gendarmes de la bonne gouvernance passeront en revue la gestion de la Présidence du Faso, de la Primature, de l’Assemblée nationale et de plusieurs ministères considérés souvent comme des pompes à fric, notamment les Infrastructures, les Mines et Carrières et les Finances.

L’audit concerne particulièrement la passation des marchés publics, l’utilisation du carburant et des lubrifiants, les frais de mission à l’intérieur ou à l’extérieur du pays et les frais de voyage. Soit autant de dépenses où surfacturations, pots-de-vin, détournements, écritures en faux et petits arrangements avec la réalité, ne manquent pas. Comme qui dirait, « là où il y a un magot, il y a toujours des magouilles ».

Comble de l’inquiétude pour ceux qui auraient quelque chose à se reprocher, les fins limiers de l’ASCE-LC s’intéressent également aux biens mobiliers et immobiliers, présumés mal acquis, au pays et à l’étranger.

La pêche aux gros poissons, requins, et peut-être des baleines

Plusieurs personnes ont ainsi déjà reçu la visite inopinée des enquêteurs qui avaient en main une convocation pour le maître de céans, sommé de venir s’expliquer sur le financement de son bunker ou de son château dans le quartier huppé de Ouaga 2000.

Sale temps donc pour les princes d’hier et d’aujourd’hui qui doivent, c’est sûr, être en ce moment en train de prier tous les saints et tous les Dieux et concocter toutes les stratégies pour passer entre les mailles du filet.

S’il ne faut présumer de rien, on est prêt à mettre un rond, ou du moins plusieurs, puisqu’on parle de gros sous, que la patrouille va attraper bien de gros poissons, des requins, et peut-être des baleines, qui ont parfois confondu les deniers publics à leurs propres poches.

Et pour que ce toilettage en règle des administrations soit une réussite, il faudrait que ces audits ne soient pas de simples mesures cosmétiques juste pour donner l’illusion qu’on fait le ménage alors que la poussière est juste mise sous le tapis.

Les enquêtes doivent aller au bout avec à la clé des poursuites judiciaires qui, elles-aussi, vont à terme avec des procès. Cela disposera pour l’avenir et grand bien fera à l’État, si cette opération « mains propres » peut permettre en prime de récupérer quelques sous pour la collectivité.

Ménager le bâton et la carotte

Mais attention à la chasse aux sorcières ! Que l’impartialité soit le maître-mot des « messieurs mains propres de la République » qui doivent d’ailleurs disposer du détergent nécessaire pour faire leur travail, et bien.

Le lieutenant-colonel Damiba a donc décidé de faire la guerre aux « terroristes à col blanc », ceux qui commettent des attentats à la dépense piégée contre les caisses de l’Etat. Mais il n’oublie pas aussi les vrais, ceux qui portent les kalachnikovs.

Pour ces derniers, l’homme du 24 janvier 2022 ménage le bâton et la carotte. Outre l’offensive militaire qu’il promet implacable, le chef de l’Etat vient de mettre sur les rails des comités locaux de dialogue pour prendre langue avec les fils et filles du pays qui ont pris les armes contre la mère patrie.

Le ministre en charge de la Réconciliation nationale, Yéro Boly, a expliqué que ce n’était pas l’Etat qui négociait mais les communautés locales. Dans les faits, on attend de voir les effets de ces dialogues. Si on arrive à « neutraliser » un terroriste sans un seul coup de feu, comme les initiateurs du projet l’espèrent, on dira tous : « Al Hamdoulilah » !

La Rédaction

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