Soutien psychosocial et santé mentale : 45 FDS renforcent leurs capacités

Les médecins, les psychologues cliniciens et attachés de santé mentale de la Police nationale et des Services de santé des armées bénéficient d’une session de formation, en soutien psychosocial et en santé mentale à Ouagadougou. Ce mardi 19 avril 2022, marque le début d’une session qui durera cinq jours. 45 éléments des forces de défense et de sécurité y prennent part. 

Une guerre fait appel à plusieurs disciplines qui doivent travailler ensemble pour maintenir le moral des troupes sur le théâtre des opérations au beau fixe. L’importance d’avoir, notamment des psychologues, des attachés de santé mentale et des médecins, pour soigner des blessures qui peuvent être physiques et mêmes psychologiques s’impose.

Et la situation sécuritaire actuelle du pays exige une conjugaison d’efforts et de compétences de tous ceux qui agissent en ce sens, pour une prise  en charge adéquate des blessés qu’ils soient physiques ou psychologiques. D’où cette formation pour renforcer les capacités de ceux qui en ont la charge.

« Sur le théâtre d’opérations, les forces de défense et de sécurité ne sont pas exposées qu’à des blessures apparentes où à des blessures physiques. C’est pour ça qu’il faut outiller les Hommes pour qu’ils aient une meilleure prise en charge de ces éléments qui reviennent souvent des théâtres d’opérations totalement perturber et qui ont certaines difficultés », a indiqué Edgard Sou Sié, secrétaire général du ministère en charge de la sécurité.

C’est une première formation de ce genre, qui puisse englober tous les corps des forces de défense et de sécurité, reconnait le secrétaire général du ministère en charge de la sécurité qui ne mâche pas les mots sur l’attention et l’intérêt que revêtent cette session.

Ainsi, il exhorte les participants dont 35 émanant des rangs des Services de santé des armées et 10 de la Police nationale à s’approprier cette formation afin que les retombées servent à l’épanouissement moral des Hommes au front ou après leur retour de la scène des opérations.

Un des formateurs, Patrice Goumbry, expert dans le domaine du soutien psychosocial et santé mentale aux Nations unies a laissé entendre, qu’il est là pour apporter sa contribution à l’effort de guerre en partageant ses connaissances afin de renforcer les capacités des FDS.

« Cette formation va viser d’abord à permettre de comprendre quels sont les enjeux, quelles sont les conséquences lorsque les personnels militaires ou de police subissent des attaques, quelles sont les répercussions sur leur santé psychologique mais aussi sur leurs familles, mais surtout d’apporter des approches qui sont adaptées à l’environnement militaire et de la police », a-t-il renchéri.

Il a ajouté que la session va plus s’articuler autour de ces approches, car le milieu des FDS, dit-il, est un milieu particulier qui fait aussi appel à des approches particulières surtout en ce moment le pays traverse une situation sécuritaire particulière.

Willy SAGBE

Burkina24