Cour des comptes : « Il y a plus de fautes de gestion au Burkina que de détournements ou de corruptions » (Mathieu Kohio)

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Dans le cadre de l’exécution des activités du Projet d’appui au renforcement des capacités de la Cour des comptes du Burkina Faso (PARC-CC), il est prévu diverses activités dont la formation sur les fautes de gestion. A cet effet, une session de formation s’est ouverte ce lundi 9 mai 2022 à Ouagadougou. 

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Selon Justin Nikiéma, président de Chambre à la Cour des comptes, représentant le premier président de la Cour des comptes, cette formation est nécessaire.

Justin Nikiéma
Justin Nikiéma, président de Chambre à la Cour des comptes.

« Cette formation est une nécessité parce que la Cour des comptes a pour mission de juger les responsables qui, dans l’exercice de leur mission, commettent des fautes de gestion », a-t-il dit avant de faire savoir ce qu’est une faute de gestion.

« Les fautes de gestion, ce sont les fautes commises par les ordonnateurs en matière de gestion des finances publiques », a-t-il indiqué. Quand ces dernières sont décelées, « il revient à la Cour des comptes de connaitre ces fautes, de juger les coupables et de les sanctionner », a-t-il laissé entendre.

A en croire le procureur général près la Cour des comptes et formateur à cette session de formation, Mathieu Kohio, « actuellement, il y a plus de fautes de gestion au Burkina Faso que de détournements ou de corruptions ».

Cinq fautes de gestion jugées en 22 ans d’exercice 

La faute de gestion, a-t-il davantage expliqué, « c’est d’abord des violations dans l’exécution des recettes et des dépenses. Elle peut être l’octroi direct ou indirect d’un avantage injustifié à soi-même ou à autrui ; la gestion des marchés ;

faire de fausses déclarations en lieu et place de bonnes déclarations ; c’est le fait pour un ordonnateur de ne pas exécuter ou d’exécuter partiellement une décision de justice. Bref, c’est toute violation par un ordonnateur ou tout autre agent par rapport à l’orthodoxie de la gestion ».

En 22 ans d’exercice, a en outre fait savoir Mathieu Kohio, « la Cour des comptes a jugé à peine cinq fautes de gestion », rappelant qu’elle est « la seule juridiction qui doit juger des fautes de gestion ».

Durant le temps de la session de formation, il s’agira « d’amener tous les acteurs à s’habituer aux méthodes », a informé le procureur général. Aussi, sera-t-il question « de les amener à juger des fautes de gestion qui sont identifiées », a-t-il ajouté.

En somme, a-t-il souligné, cette session « est un moment de renforcement des capacités et de reprise en main de la compétence juridictionnelle de la Cour des comptes ».

Pour rappel, la formation se tient du 09 au 13 mai 2022 avec comme participants tous les conseillers et greffiers de la Cour des comptes, tous les présidents de Chambre et tous les commissaires du gouvernement y compris le procureur général. La formation a été rendue possible grâce au projet de l’Union européenne, le PARC-CC.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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