Burkina Faso : Bientôt une loi pour dépolitiser l’administration publique
Le ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, à travers le Secrétariat Permanent de la Modernisation de l’Administration et de la Bonne Gouvernance, a tenu un atelier de validation de l’avant-projet de loi portant dépolitisation et renforcement de la méritocratie au Burkina Faso, ce lundi 16 mai 2022.
En 2015, le ministère en charge de la fonction publique a commandité une étude sur les manifestations de la politisation de l’administration publique, et cette étude a permis d’identifier les différentes manifestations.
Cette étude a été actualisée en 2022 et cela a fait l’objet d’un atelier au cours duquel l’avant-projet de loi portant sur la dépolitisation et le renforcement de la méritocratie a été relu et écrit.
« Après l’atelier du mois dernier, aujourd’hui, nous avons l’atelier national de validation de l’avant-projet de loi portant dépolitisation de l’administration publique et renforcement de la méritocratie, atelier au cours duquel nous allons recueillir les amendements de l’ensemble des acteurs autour des ministères et institutions, les partenaires techniques et financiers, la société civile, le secteur privé, les syndicats, les partenaires sociaux, pour améliorer le document avant qu’il passe aux étapes suivantes », a informé Rimlawend Etienne Kaboré, secrétaire permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance.
A en croire Etienne Kaboré, il y a plusieurs manifestations de la politisation dans les administrations publiques. « La première manifestation c’est l’existence de cellules ou de regroupements à caractère politique dans notre administration publique. La deuxième manifestation c’est la visibilité de signes distinctifs de partis politiques dans notre administration publique.
Nous avons également les nominations ou les recrutements à caractère politique dans notre administration. C’est entre autres les manifestations majeures de la politisation dans notre administration publique », a-t-il cité.
« Nous voulons d’une administration publique républicaine dépolitisée »
C’est donc au regard de ces maux qui gangrènent l’administration publique que cette loi va être adoptée. « A travers cette loi, nous allons déjà classifier les fonctions dites politiques et les fonctions dites techniques.
Et à ces fonctions techniques nous allons définir un minimum de conditions pour y accéder en terme de qualification, en terme d’expérience pour que quand vous êtes nommé à un poste, que ce soit sur la base de votre compétence et non sur la base de votre appartenance politique », renchérit-il.
Par ailleurs, si toutefois ces lois ne sont pas respectées, il y a des sanctions qui sont prévues, à entendre Rimlawend Etienne Kaboré. Ces sanctions sont donc établies pour décourager ces personnes, que ce soit les personnes, que ce soit les partis politiques qui vont promouvoir la politique dans l’administration politique, car « nous voulons d’une administration publique républicaine dépolitisée où la promotion du mérite est le seul facteur de promotion et de recrutement des agents publics », a-t-il clamé.
Cette cérémonie d’ouverture a été présidée par Mohamed Savadogo, directeur de cabinet du ministère de la fonction publique, du travail et de la protection civile, représentant le ministre, absent compte tenu de la crise sur le site de Perkoa.
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24
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