Publicité des médicaments dans les médias : Le CSC sensibilise pour mieux sévir

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Dans le cadre de la régulation des contenus publicitaires, le Conseil supérieur de la communication (CSC), en collaboration avec le Ministère de la santé et de l’hygiène publique ont initié un atelier de sensibilisation avec les différents acteurs intervenants dans le domaine de la publicité. Ledit atelier vise à sensibiliser les acteurs sur l’interdiction de la publicité des produits de la pharmacopée traditionnelle. L’atelier est présidé par Abdoulaziz Bamogo, vice-président du Conseil supérieur de la Communication et a connu la participation des responsables de médias, les faitières des tradipraticiens, l’ordre des pharmaciens, et l’ordre des médecins dentistes. C’était ce mardi 17 mai 2022 à Ouagadougou.

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Le conseil supérieur de la communication (CSC) est parti du constat que certains médias font de la publicité de la pharmacopée traditionnelle, en violation des dispositions de la loi n°080-2015/CNT portant règlementation de la publicité au Burkina Faso. D’où la tenue cet atelier de sensibilisation et d’information avec les différents acteurs médiatiques.

Les médias font la publicité des produits de la pharmacopée

Faire la promotion  de la pharmacopée traditionnelle sans pour autant enfreindre à la loi qui interdit la publicité des médicaments et des produits de pharmacopée traditionnelle. Telle est la directive donnée par Abdoulaziz Bamogo au cours de l’atelier. Bien que qualifiant cet exercice de difficile, il a souligné que l’application effective de la loi relève d’une question de santé publique.

« Dans l’observation des contenus des médias, on a remarqué qu’il y a beaucoup de manquements qui sont liés à la publicité sur les produits de la pharmacopée traditionnelle. il y a beaucoup de radios, de télévisions qui font des émissions, des magazines dans lesquels, il y a de la publicité sur les produits de la pharmacopée alors que la loi l’interdit de façon formelle », a expliqué d’entrée, Abdoulaziz Bamogo, vice-président du Conseil supérieur de la communication (CSC).

Abdoulaziz Bamogo, vice président du CSC
Abdoulaziz Bamogo, vice président du CSC

Selon ses explications, malgré les campagnes de sensibilisations, certains médias continuent de violer la loi, et cela dit-il, est dû à la méconnaissance de la loi sur les publicités. Mais aussi et surtout à une difficulté technique à faire une émission sur la pharmacopée traditionnelle sans pour autant faire la publicité du médicament.

Les médias n’ont pas de moyens

Bien que le problème de sensibilisation fasse souvent tâche d’huile, Abdoulaziz Bamogo a également soulevé le côté financier de certains médias, à cause du manque à gagner sont souvent obligés de passer outre lesdites lois.

« Je pense que quand les médias n’ont pas beaucoup de moyens, ils prennent tout ce qu’on leur donne et cela  nous oblige aussi en tant que régulateur, mais aussi le Ministère de la communication avec qui on est en synergie d’actions à réfléchir sur les moyens pour davantage rendre viable nos entreprises médiatiques. Si on a des radios qui sont suffisamment robustes d’un point de vue économique, elles ne vont jamais enfreindre à la loi », a-t-il souligné.

Dans le but d’une meilleure appropriation de la loi régissant la publicité au Burkina Faso, deux communications seront dispensées et porteront d’une part, sur la loi  n°080-2015/CNT portant règlementation de la publicité au Burkina Faso. Avec une présentation de quelques manquements relatifs à la publicité diffusés dans les médias.

Les participants
Les participants

D’autre part, la deuxième communication sera dispensée par le ministère de la santé sur les objectifs visés par l’encadrement de la publicité des produits pharmaceutiques ou produits de la médecine traditionnelle auprès du grand public.

A l’issue des deux communications, Abdoulaziz Bamogo a dit espérer que les acteurs comprennent davantage les tenants et les aboutissants de la loi. Et par ricochet, ils sont au parfum de ce qui pourrait découler en cas d’infraction de ladite loi.

Nous allons être davantage fermes

« A l’issue de ça, le CSC va être beaucoup plus regardant dans l’application des sanctions par la loi. Donc c’est aussi un cadre de sensibilisation, d’interpellation sur les responsabilités que chacun de nous a, parce que à l’issue de ça, en ce qui concerne les applications de sanctions, nous allons être davantage fermes à ce niveau-là.

Ce cadre-là va nous permettre de mieux nous comprendre, de leur permettre de comprendre le sens de la loi ; ce n’est pas pour lutter contre quelqu’un mais pour protéger la santé publique, la santé des citoyens du Burkina Faso. Et quand on aura bien compris ça, il faudrait que chacun se conforme à la loi, parce que le CSC va vraiment appliquer les sanctions qui sont prévues par les textes », a-t-il renseigné.

A noter que la loi concerne non seulement la médecine traditionnelle mais aussi la médecine moderne. Pour une éventuelle publicité sur les différents produits de la médecine, la structure doit avoir en sa possession un visa de publicité et jusqu’à présent aucune officine n’a obtenu ce visa, car la publicité des médicaments est purement et simplement interdite au Burkina Faso.

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24 

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