Faso Music Awards (FAMA) 2022 : Un panel enrichissant pour commencer !

« Industrie culturelle, futur moteur de la croissance en Afrique » , est le thème retenu pour la 9e édition du Faso Music Awards (FAMA). A l’orée de ce grand rendez-vous musical, il s’est tenu un panel, ce jeudi 19 mai 2022, pour décortiquer les contours de ce thème. 

Dans le cadre de la 9e édition du Faso Music Awards (FAMA), le comité d’organisation a jugé utile d’organiser un panel, ce jeudi 19 mai 2022. Pour la deuxième fois consécutive, cette activité s’est invitée aux programmes assez alléchants des FAMA.

« Lorsque nous avons lancé ce projet, le Faso Music Awards, nous avons estimé que la réflexion pourrait être la sève nourricière de la création artistique« , a révélé Youssef Ouédraogo, promoteur des FAMA.

Pour ce fait, de nombreux acteurs qui font la fierté de la culture burkinabè, ont sans complexe partagé avec les jeunes étudiants leurs expériences professionnelles. Ainsi, ces figures culturelles ont disséqué le thème général en sous thème, histoire de mieux l’exposer aux yeux des étudiants.

Seydou Richard Traoré, PDG de Seydoni Burkina, le tout premier studio d’enregistrement au Burkina a ouvert le bal de ces tours d’échange. Pour sa part, il a laissé entendre que la culture est un moteur d’échange en ce sens que la culture contribue tant bien que mal au développement du pays.

« Le diplôme ne vaut que ce que vous valez », foi de Issoufou Saré, directeur général de la télévision privée BF1. Dans son exposé, il invite les étudiants à se former et acquérir assez d’expériences possibles. Par ailleurs, il cite que « la musique contribue au rayonnement culturel d’un pays ».

Pour lui, nombreux sont les pays qui sont connus de par les artistes musiciens dont ils regorgent. A ce titre, il a pris l’exemple du Nigeria qui était certes connu, mais depuis le boom que connaît la musique nigériane, le Nigeria a traversé encore plus de frontières.

« Le début n’a pas été rose »

Après ces tours d’échange autour du thème, deux autres valeurs sûres de la culture du Burkina, en l’occurrence Apolline Traoré, réalisatrice et Dez Altino, artiste musicien, ont fait des témoignages qui ont charmé plus d’un. Ce qu’on retient de ces témoignages est que ce n’est pas parce qu’on a échoué qu’on devient artiste.

Aussi, l’art est est un métier noble qui nourrit son homme. Cependant, force est de reconnaitre que ces grosses pointures de la culture burkinabè n’ont pas eu un parcours aussi rose que prétendent certains. Entre l’affront des parents et les coups de la vie, ils n’ont pas baissé les bras et, aujourd’hui ils inspirent beaucoup.

« Le début n’a pas été rose. Mon père est un diplomate, et ne voulait rien entendre dans mon histoire du cinéma. Quand j’ai eu mon BAC, je devrais aller aux Etats-Unis poursuivre mes études et mon père a refusé de payer mes études, il m’a dit choisi autre chose mais pas le cinéma, et moi je l’ai regardé, je lui ait dit : moi je ne veux pas faire un autre métier. 

Alors je suis restée six mois aux États-Unis à ne rien faire, parce que j’étais en train de me cogner avec mon père. A un moment donné, j’ai appelé mon père, je lui ai demandé si je fais autre chose après ça est-ce que tu vas payer mes études de cinéma et il m’a dit c’est comme tu veux mais, je veux que tu aies un diplôme qui est différent du cinéma. Comme ça si ça ne va pas au niveau du cinéma je sais que tu as un autre diplôme sérieux. 

J’ai donc fait une école en hôtellerie et j’ai eu un diplôme, je l’ai fait en 1 an et demi. Quand j’ai eu ce diplôme, je l’ai envoyé à mon père et je lui ai dit voici ton diplôme parce que ce n’est pas le mien. C’est à partir de ce moment qu’il a accepté de payer mes études » , a-t-elle relaté.

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Pour rappel, les FAMA nourrissent comme objectif de créer une émulation entre les acteurs du showbiz mais aussi mettre en place un pont entre les acteurs culturels du pays. Rendez-vous est donc donné le samedi 21 mai 2022 pour la cérémonie de remise des prix.

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24