Guinée: La transition répond aux observations du président de la commission de la CEDEAO
Jean-Claude Brou, le président de la commission de la Cédéao a critiqué la décision des autorités militaires guinéennes de mettre en place une transition de trois ans avant l’organisation de la présidentielle qui devrait céder le pouvoir aux civils. « Les meilleures transitions, ce sont les transitions les plus courtes possibles », avait-il fait savoir.
Les nouvelles autorités guinéennes n’apprécient pas la récente sortie du président de la Commission de la Cédéao, l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou relativement à sa vision sur la durée de la transition en cours en Guinée. Le pouvoir de Conakry se dit dit « surpris, même déçu ».
« En temps normal, monsieur Brou se prononce après la conférence des chefs d’État. Là, il s’est permis de faire un commentaire avant même que les chefs d’État ne puissent se réunir », explique Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement guinéen.
Et d’ajouter : « Nous avions reçu comme information que la Cédéao allait dépêcher en Guinée une commission qui allait être à l’écoute des autorités, à l’écoute des partis politiques, à l’écoute de la société civile pour prendre en compte le contexte guinéen. »
Quant au ministre secrétaire général de la présidence de la République, le colonel Amara Camara, il invite les uns et les autres à dépassionner le débat : « Souvent quand on est dans la passion on perd la raison et on peut se tromper de cible. Il est quand même important, à un certain niveau de responsabilités, de dépassionner le débat et aller dans le sens de la responsabilité. Parlant spécifiquement de monsieur Brou, je ne pense pas à mon humble avis qu’il soit la personne pour donner ces leçons de respect ou de quoi ce soit à la Guinée. »
Revenant à la charge, le porte-parole du gouvernement guinéen a rappelé que c’est au nez et à la barbe des diplomates de la Cédéao que l’ancien président Alpha Condé a perpétré ce que les opposants d’alors ont appelé le putsch constitutionnel de mars 2020. L’on se souvient qu’à cette époque, un référendum constitutionnel boycotté par l’opposition avait ouvert la voie à un troisième mandat pour Alpha Condé.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Source : RFI
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