Amadou Sampo, entraîneur du RCK : « Chaque match était comme une finale »

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Amado Sampo a remporté son premier titre de champion national avec le Rail Club du Kadiogo (RCK) lors de la saison 2021-2022. Après son sacre, le nouveau champion en titre est revenu sur la saison et ses projections avec une envie de participer à la campagne africaine alors qu’une règle interdit aux entraîneurs des sélections de diriger les clubs à partir de la saison prochaine.

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Quel a été le secret du RCK cette saison ?

Le secret du RCK cette saison c’est qu’il n’y a pas de stars ou de leader qui se dégage à part (ndlr. Aboubacar Sawadogo) Babayouré que tout le monde connait. Quand on sortait avec un effectif de onze joueurs par match, si on disait aux gens de miser sur le RCK, ils n’allaient pas le faire. Nous avons travaillé dans l’ombre. Même quand il y avait un joueur absent, il y avait un joueur qui compensait. Toute l’équipe était au même niveau. On a travaillé ensemble. Le projet qu’on a mis en place était de montrer à tout le monde qu’on a de la valeur et que nous étions capables de le faire. On est restés nous-mêmes.

On avait du potentiel. On avait un effectif très jeune mais la majorité a fait l’équipe nationale. On avait au moins quatre joueurs qui ont fait l’équipe nationale A. Il y avait du vécu même si les gens ne les connaissent pas assez. C’est une équipe qui tactiquement, arrive à comprendre le message parce qu’il y avait beaucoup de jeunes. Durant toute la saison, à part la première journée où on avait un point et on était 12e, on a une fois été 7e sinon on a toujours été dans la fourchette des cinq premiers jusqu’à la fin. Après la phase aller, on a pris conscience que l’équipe avait la possibilité de prendre des points. On a pris 25 points à l’aller et 25 points au retour.

Qu’est ce qui a été le plus difficile pour vous ?

Le plus difficile pour nous, c’est la jeunesse. On a créé beaucoup d’occasions sur tous les matchs mais on ne les a pas concrétisées. C’est ce qui nous a pénalisés. Il y a des regrets sur des occasions qu’on a ratées. C’était un peu difficile. Autre difficulté, c’est l’organisation générale de notre football. Mais on a su surmonter. Même dans l’organisation tactico-technique, on a pu corriger des choses individuellement comme collectivement. Les jeunes ont vraiment compris le message et ont su surmonter les difficultés.

Après 30 journées, quelle analyse vous faites du championnat burkinabè ?

Les équipes avaient un très bon niveau. Les écarts n’étaient pas énormes. Avec 50 points, je remporte le championnat. A Majestic, j’avais 51 points mais j’étais troisième. C’est, peut-être la première fois qu’une équipe est championne avec 50 points. Cela veut dire qu’on est entrés en rang groupé. Le dernier avait 33 points. Il y a 17 points d’écarts, avant, c’était peut-être 25, 30 points d’écart. De la première à la 30e journée tous les matchs étaient des matchs à enjeu au point qu’on ne savait pas qui allait être champion et qui allait être relégué en D2. Grosso modo, c’est un championnat très disputé et physique.

Les équipes n’ont pas lâché le morceau. Chaque match était comme une finale. Cela a permis de tirer beaucoup d’expériences et de leçon. Je pense que c’est un championnat sur lequel nous devrons travailler à magnifier surtout le secteur offensif qui est le point faible de notre football en général. En matière de relance, construction, on a des équipes qui ne dégagent plus, qui arrivent à monopoliser le jeu, qui créent des occasions mais qui n’arrivent pas à les concrétiser. C’est à ce niveau que nous devons travailler ensemble, tous les entraîneurs y compris les dirigeants pour réaliser un bon football pour le Burkina Faso.

Ce n’est pas sûr que vous soyez l’année prochaine sur le banc du RCK. Mais si c’est le cas il y a la campagne africaine. Comment comptez-vous préparer cette échéance ?

C’est vrai. Il y a la campagne africaine. Pour un entraîneur, quand il gagne, c’est aussi une expérience d’aller côtoyer les grands clubs. C’est mon souhait. C’est vrai qu’il se peut que je ne continue pas parce que je suis en sélection (ndlr ; une loi interdit les entraîneurs des équipes nationales à siéger sur le banc de touche des clubs à partir de la saison prochaine). Mais je pense que je dois pouvoir aussi défendre le titre. En plus, il serait bien d’aller voir ce qui se passer à l’extérieur. Cela va aussi permettre de remplir le CV. S’il y a cette possibilité, je suis un entraîneur ambitieux, donc, je compte travailler pour mettre cette équipe en phase de poules.

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