Burkina : Le SYNTSHA craint que le pays ne plonge dans une crise humanitaire nationale

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Le bureau national du syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a tablé ce mardi 7 juin 2022 sur la situation sanitaire actuelle du Burkina avec pour conséquence 532 formations touchées par l’insécurité, parmi elles, 179 sont fermées et les 353 autres travaillent à minima, des chiffres qui remontent en fin mars 2022. 

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La situation sécuritaire dégradante de jour en jour au Burkina n’épargne aucun secteur. Les travailleurs de la santé à travers leur syndicat ce mardi 7 juin 2022 sont revenus sur la situation sanitaire au pays des Hommes intègres.

« Dans le secteur de la santé, la crise sécuritaire est venue aggraver l’état d’un système de santé déjà précaire. En fin mars 2022, 532 formations étaient touchées par l’insécurité dont 179 formations fermées et 532 autres formations sanitaires fonctionnant à minima. Toute chose qui qui prive plus de 2 millions de personnes de soins, soit un Burkinabè sur 10 », a informé Dr Bernard Sanon, secrétaire général du SYNTSHA.

Dr Bernard Sanon, secrétaire général du SYNTSHA

En effet, le SYNTSHA craint une crise humanitaire nationale. Sur ce, il a invité le gouvernement à prendre des mesures urgentes afin de renforcer le système sanitaire burkinabè surtout dans les zones en proie de l’insécurité.

« Les agents de santé exerçant dans les zones à haut défi sécuritaire sont durement éprouvés par le terrorisme : dépouillement des biens, destruction des biens, enlèvement, séquestration, prise d’otage, blessures, viol, disparitions, stress, dépression, décès… 

Mais ce qui est incompréhensif et scandaleux concernant ces agents, c’est qu’en plus d’être victimes du terrorisme, ils sont également victimes d’une gestion catastrophique par le ministère de la santé », a relevé Bernard Sanon, tout en déplorant la gestion par les autorités compétentes des agents de santé au niveau local, leur prise en charge psycho sociale et l’accompagnement dont il dit être « insuffisants ».

« Ces agents sont le plus souvent laissés à eux-mêmes. La gestion au niveau national n’est guère reluisante avec une pression administrative terrible. A titre d’exemple, la direction des ressources humaines du ministère de la santé a organisé la suspension de salaires puis le positionnement des trop perçus sur des salaires de certains travailleurs en service actuellement au Soum dont le seul tort a été de fuir les attaques terroristes à un moment donné pour sauver leur vie », a-t-il relayé.

Les membres du présidium avec Bernard Sanon au milieu en Faso danfani

Cependant, le SYNTSHA prend l’opinion publique à témoin. Et interpelle ainsi le gouvernement sur la nécessité de prendre des mesures diligentes pour un fonctionnement optimum des structures sanitaires et vétérinaires au Burkina.

Aussi les agents de la santé ont-ils attiré l’attention du gouvernement et plus particulièrement de leur ministre de tutelle pour un examen minutieux de leurs préoccupations. Ils ont également appelé leurs collègues à rester mobilisés et déterminés pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux en lien avec ceux du peuple burkinabè dans son ensemble.

Willy SAGBE 

Burkina24 

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