Burkina : Les enseignants-chercheurs et les chercheurs s’opposent aux nouvelles réformes

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Les enseignants-chercheurs, les chercheurs et les ingénieurs de la Fédération des Syndicats Nationaux des Travailleurs de l’Éducation et de la Recherche (F-SYNTER) ont tenu une assemblée générale extraordinaire ce vendredi 22 juillet 2022 à Ouagadougou. Ils ont exprimé leur désaccord face aux nouvelles résolutions prises par leur ministère de tutelle à leur encontre. 

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De mémoire, le 15 juillet 2022, Frédéric Ouattara, ministre en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation tenait une séance de travail avec les premiers responsables des institutions d’enseignement supérieur du public.

A l’issue de ces échanges, des propositions de résolutions ont été prises pour les enseignants-chercheurs, les chercheurs, allant dans le sens de la suppression des voyages d’études qui étaient octroyés à ces derniers, de la suppression de la subvention de l’État pour les candidatures aux différents postes du Conseil Africain et Malgache pour l’enseignement Supérieur (CAMES), une réorganisation des volumes horaires des enseignants…

Chose qui n’a pas été du goût des enseignants-chercheurs. Ils l’ont d’ailleurs fait savoir ce vendredi 22 juillet 2022 en se réunissant pour non seulement dénoncer les irrégularités dans la démarche entreprise par leur ministère, mais aussi apposer leur véto pour les nouvelles réformes.

La manière n’y est pas

En effet, Bertrand Meda, responsable du comité F-SYNTER de la recherche a tout d’abord dénoncé le fait d’avoir eu vent desdites réformes via des correspondances et des mails, de ne disposer que de 72 heures pour étudier la faisabilité et par ricochet fournir des éléments de réponse.

« Nous estimons pour nous, s’il doit y avoir réforme, il doit avoir une analyse de la situation, on doit poser les problèmes on doit dire quels sont objectifs qu’on recherche en faisant ces recherches et puis dire maintenant qu’est-ce qu’on propose comme réforme. On ne peut pas venir faire un compte rendu d’une rencontre et puis dire aux gens de dire s’ils sont d’accord pour qu’on supprime un certain nombre d’acquis des travailleurs », a-t-il déploré.

Bertrand Meda, responsable du comité F-SYNTER de la recherche
Bertrand Meda, responsable du comité F-SYNTER de la recherche

Et d’ajouter que pour camoufler les nouvelles résolutions tendant à remettre en cause leurs acquis, «  ils ont dit qu’ils vont augmenter la prime de recherche pour les enseignants et les chercheurs de rang A à 2.000.000 FCFA contre 800.000 FCFA auparavant et puis à 1.800.000 FCFA contre 700.000 FCFA pour les enseignants et les chercheurs de rang B ». Pourtant, indique-t-il, cette augmentation n’est autre que la validation d’une de leurs revendications.

Notre réponse est non !

D’ailleurs, à l’issue de l’assemblée générale, la réponse des membres de la F-SYNTER concernant les nouvelles reformes est un « non » unanime et sans équivoque. « Nous nous sommes retrouvés, on a exposé la situation et la réponse est claire. Chez les chercheurs, c’est non. Nous ne voulons pas de ces mesures. 

Si le ministère veut faire des réformes, il y a une démarche qu’il faut suivre. Ils parlent d’efforts de guerre s’ils veulent aussi faire une participation à l’effort de guerre, il y a une démarche et il faut qu’en ce moment, que tout le monde puisse contribuer. 

Eux ils ont déjà multiplié leur salaire par deux. Ce serait déjà bien qu’ils reviennent à la situation normale d’avant avec leur salaire normal et que maintenant on dit bon à partir de ce salaire-là, comment chacun contribue à l’effort de guerre et puis on va discuter. Sinon il faut qu’on multiplie pour nous aussi par deux et après on va commencer à parler de l’effort de guerre », a déclaré Bertrand Meda.

En définitif, les membres de la F-SYNTER ont fait savoir que des démarches sont en cours pour que leur réponse soit attendue par qui de droit. S’en suivra un face-à-face avec le ministre dès la rentrée. Avant de conclure, ils ont assuré ne pas baisser les bras et se battre pour la sauvegarde de leurs acquis.

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24

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