Burkinabè, rectifions le tir !

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Le climat sociopolitique n’avait pas connu pareille ébullition depuis les mois qui ont précédé l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Si à l’époque, c’était le projet de modification de l’article 37 qui a créé la ligne de fracture, aujourd’hui c’est la situation sécuritaire qui a mis à nu les divisions entre Burkinabè, incapables de se trouver un dénominateur commun. « Le terrorisme nous bat et nous nous battons », pourrait-on résumer la situation.


C’est peut-être, comme dira l’autre, l’éjection dans le fracas des armes de Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’avoir en six ans montré suffisamment ses limites dans la lutte contre l’hydre terroriste qui aura ouvert la boîte de Pandore de l’activisme de tout genre, même si sous son règne, cela était perceptible également.

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Sur le plan politique, c’est la saison des grandes migrations, des nouveaux attroupements et de la découverte de nouveaux pâturages. Aucun parti politique n’échappe aux vagues de démissions et de nouveaux partis politiques voient le jour.

Ces nouvelles formations qui sont loin d’être des « partillons » se mettent déjà dans les starting-blocks pour les prochaines élections, présidentielle et législatives, prévues en principe en 2024 ; en attendant d’autres qu’on imagine déjà en gestation.

Certains partis politiques, disparus des radars, commencent même à sortir du bois. Tout ça offre de belles joutes en perspective avec les anciens dinosaures du Landerneau politique.

Et du côté des OSC et autres mouvement prétendument apolitiques, c’est aussi le printemps des naissances, des regroupements et des déclarations enflammées. Un chassé-croisé entre pro et anti-MPSR, entre « souteneurs » et « recadreurs » !

L’impérieuse nécessité de l’union sacrée pour faire face au terrorisme

Il faut y ajouter les mouvements anti-français qui font feu de tout bois pour flamber le Coq Gaulois et dérouler le tapis rouge à l’Ours russe.

A ces débats d’idées, preuves de la vitalité démocratique, sont venus malheureusement se greffer des actes des plus regrettables. Ce sont les intimidations, les violences et menaces de toutes sortes dont ont été victimes des citoyens connus pour leur prise de position publique.

Espérons que pareilles attitudes resteront de l’ordre de l’exception, que le respect de la pluralité des opinions demeurera la règle. L’un dans l’autre, ce n’est pas simple pour cette transition. Tout se passe comme si chacun voulait faire pencher la balance de son côté, oubliant parfois l’intérêt général et l’impérieuse nécessité de l’union sacrée pour faire face au péril commun que constitue le terrorisme.

L’image biblique de la Tour de Babel dont le projet n’est jamais arrivé à terme parce que ses constructeurs étaient incapables de se comprendre pourrait bien correspondre à la situation actuelle…

Burkinabè, de tous genres, de tous bords, rectifions le tir, pendant qu’il est temps !

La Rédaction  

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