Crise humanitaire au Burkina : Les ressortissants du Loroum lancent un cri de coeur
Des ressortissants de la province du Loroum, constitué en un collectif dénommé « SOS Loroum », ont animé un point de presse ce vendredi 2 septembre 2022 à Ouagadougou. Objectif, lancer un appel à l’aide afin qu’un ravitaillement en vivre soit fait de manière urgente en faveur des populations du Loroum qui vivent dans la misère à cause de la crise sécuritaire.
Pour exposer la situation actuelle des habitants du Lorum, Inoussa Kirakoya, porte-parole du collectif a indiqué que « la ville de Titao qui abrite le plus gros contingent de déplacés, Bahn et Sollé manque de vivres».
«Il n’y a ni sorgho, ni riz, ni maïs dans la ville de Titao depuis belle lurette. Idem pour les produits comme le sucre, le sel, l’huile…Les feuilles d’herbes comestibles sauvages, les aubergines sauvages, les feuilles de baobab sont devenues le déjeuner et de diner pour plusieurs familles. Rares sont ces familles qui peuvent se procurer un seul repas par jour », a -t-il dépeint la situation.
Face à cette situation infernale et invivable, le collectif « SOS Loroum » a décidé de donner de la voix pour décrier la crise humanitaire sans précédent qui sévit actuellement dans le Loroum. Selon le porte-parole du collectif, les populations manquent du minimum vital car il y’a absolument rien. Inoussa Kirakoya, a aussi signalé que le dernier ravitaillement en vivres remonte au mois de mai 2022. A ce jour, aucun autre ravitaillement n’a été fait alors que les populations meurent de faim. Une raison pour laquelle, il est urgent d’intervenir, a-t-il souligné.
« Il faut un ravitaillement immédiat et conséquent des communes de Titao, de Sollé et de Bahn en vivres et autres produits de première nécessité afin de soulager momentanément ces milliers d’enfants, de femmes et d’hommes affamés. Il faut parallèlement œuvrer rapidement à ce que la route nationale N°23 (Titao-Ouahigouya) soit praticable par sa sécurisation », a relevé le porte-parole du collectif.
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Egalement, il a fait savoir qu’ il faut aussi « ramener les services déconcentrés de l’Etat dans la province du Loroum avec une garantie permanente en matière de sécurité car cela va beaucoup soulager les populations et redonner de l’espoir ».
Notons que tous les 105 villages que compte la province du Loroum ont été dépossédés de leurs biens à savoir le bétail, les terres, les marchés, les infrastructures… Il y’a aucune vie humaine dans la commune de Ouindigui et ses 19 villages depuis le massacre du 12 décembre 2021.
Flora KARAMBIRI
Burkina 24
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