Damiba chez Goïta : Au-delà des différences !

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Le Président malien, le colonel Assimi Goïta et son homologue burkinabè, le lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba, ont tous la particularité d’être deux militaires ayant pris le pouvoir afin d’enrayer la spirale terroriste.


Le premier a été formé récemment en Russie. Le second est notamment diplômé de l’école de guerre de Paris. Pendant que Goïta est vu comme un poil à gratter par les chancelleries occidentales voire par certains pays voisins, Damiba, lui, est perçu comme un putschiste quelque peu fréquentable.

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Russophile convaincu, le locataire du Palais de Koulouba a poussé à la sortie la force française Barkhane et ouvert le Mali à des partenaires russes. Celui de Kossyam semble jusque-là tolérer la présence de l’armée tricolore avec le maintien d’une base des forces spéciales françaises sur le sol burkinabè.

Assimi Goïta est connu pour être un grand taiseux dont la parole publique se fait de temps en temps notamment sur Twitter. Paul-Henri Sandaogo Damiba vient de voir certifier sa Page Facebook.

Le Burkina et le Mali ont des ennemis communs

Mais au-delà des différences entre leurs dirigeants actuels, le Burkina et le Mali partagent une histoire commune et une communauté de destin, pour le pire et le meilleur. A quelque chose près, ceux qui attaquent le Burkina sont les mêmes qui sèment la terreur et le chaos au Mali. Les deux pays ont, donc, des ennemis communs qui se jouent des frontières et donnent de manière sanglante des leçons d’unité et de collaboration aux armées régulières.

Ce n’est donc pas une grosse surprise, si pour son premier séjour officiel hors des frontières nationales le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a choisi de se rendre sur les bords du Djoliba, à la rencontre de son homologue malien avec qui il a surtout été question de renforcement du partenariat militaire.

Damiba avait d’ailleurs dans l’avion qui l’amenait à Bamako le 3 septembre 2022 plusieurs responsables militaires dont le Commandant du Commandement des opérations du théâtre national (COTN), le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni.

De quoi inquiéter Paris !

Il est plus que temps de renforcer, ou du moins, concrétiser cette collaboration entre les deux pays. S’il y a également une question qu’on ne peut s’empêcher de se poser à l’occasion de cette visite, c’est de savoir comment ce séjour de quelques heures de Damiba au Mali a été perçu notamment à l’Élysée.

Si pour le moment, le tombeur de Roch Marc Christian Kaboré n’a pas encore montré des signes d’hostilité envers l’Hexagone, les récents propos de son Premier ministre sur la nécessité de diversifier les partenaires et cette visite doivent quand même inquiéter Paris qui verrait d’un mauvais œil la constitution d’un axe allant de Bamako à Ouaga. Mais pour le moment, cela n’est que pure conjecture.

Après avoir d’ailleurs réservé sa première visite à Bamako, le président Damiba devra se rendre, selon certaines informations, à Abidjan, chez un allié fidèle de la politique française, Alassane Dramane Ouattara.

Outre le terrorisme qui préoccupe aussi les pays du Golfe de Guinée, on imagine qu’avec ADO, des sujets politico-politiciens seront à l’ordre du jour, notamment le retour éventuel de Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014…

La Rédaction 

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