Contrôle des huiles alimentaires vendues sur le marché burkinabè : Brehima Kologo propose de renforcer la veille
L’étudiant et professionnel de l’agroalimentaire Brehima Kologo, courant sa soutenance en master d’Agro-technologie et Génie Biochimique des Procédés Alimentaires, a décortiqué l’utilisation des huiles au Burkina Faso. Ce lundi 19 septembre 2022, à travers un document parvenu à notre rédaction, il a voulu partager ses résultats.
Au Burkina Faso, l’insuffisance de données sur la nature des huiles et leur qualité ainsi que les conditions de friture limitent la prise de mesures règlementaires, selon le constat de Brehima KOLOGO.
C’est à cet effet qu’il a décidé de baser ses recherches sur la question avec pour objectif de fournir des données sur la nature et la qualité des huiles utilisées dans la friture ainsi que les différentes pratiques de friture dans la ville et leurs effets probables sur la santé des consommateurs.
A l’écouter, l’enquête auprès des restaurants a révélé que « l’huile de palme provenant de l’Indonésie (35 %), de la Côte d’Ivoire (24 %) et de la Malaisie (18 %) ainsi que l’huile de soja provenant de l’Algérie (3%) étaient les plus utilisées dans nos restaurants » ; cela est dû au fait de leurs coûts relativement bas et accessibles aux populations, comparés à ceux des huiles de production locale.
Chose qui selon Brehima KOLOGO n’est pas sans conséquence sanitaire car « l’analyse physico-chimique des huiles avant et après les cycles de friture ont montré une non-conformité des huiles aux prescriptions de la norme Codex alimentarius 2015 ».
Aussi la détermination du profil en acides gras avant et après les cycles de friture a montré d’une part la diminution de certains acides gras d’intérêt nutritionnel et l’apparition de composés néoformés. L’étude a aussi révélé que les huiles de friture subissaient près de 2 heures au feu et 06 cycles de friture.
« Cette dégradation des huiles serait la conséquence de certaines pratiques de friture qui conduisent en effet à diverses réactions de dégradation des huiles d’où la nécessité de prendre des mesures idoines », a interpellé l’étudiant avant de proposer : « de pratiquer les bonnes pratiques de fritures notamment la non réutilisation de l’huile dans d’autres fritures, ne pas faire subir trop longtemps l’huile au feu (30 minutes en moyenne) et à l’air libre ainsi que de renforcer le contrôle sanitaire et réglementaire des huiles alimentaires importées et vendues sur le marché burkinabè ».
Il faut dire que son travail avait été unanimement apprécié par les membres du jury présidé par le Professeur Mamoudou H. DICKO, qui a jugé bon de sanctionner les efforts de l’impétrant par la note de 18/20 à l’université Joseph Ki-Zerbo.
Abdoul Gani BARRY
Burkina 24
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