Le Lieutenant-colonel Zoungrana a écrit au Président Damiba pour demander à aller au front, selon Me Paul Kéré

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Le procès en cassation du Lieutenant-Colonel Emmanuel Zoungrana ouvert ce 22 septembre 2022 a été renvoyé au 27 octobre 2022 pour délibéré. 

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Il faut dire que les discussions devant la chambre criminelle de la Cour de cassation ont tourné autour du refus du tribunal militaire d’accorder la liberté provisoire au Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana pour les faits de Blanchiment de capitaux à lui reprochés. La défense du Lieutenant-colonel Zoungrana a plaidé pour l’acceptation de la mise en liberté provisoire du Lieutenant-colonel Zoungrana.

Pour Me Paul Keré, le juge militaire en refusant la mise en liberté provisoire de leur client a écarté des moyens de défense qu’ils leur (la défense) ont fourni pour la défense de leur client. À ce titre, il a demandé aux juges de la chambre criminelle  de trancher en leur faveur.

Paul Kéré a aussi dans son argumentaire indiqué que le tribunal militaire est incompétent pour statuer sur les faits de blanchiments de capitaux. Blanchiment auquel il a souligné que c’est son client même qui a fourni les preuves même de ses biens pour dire qu’il n’avait rien a se reprocher.

En outre Paul Kéré a indiqué au juge que son client, « officier valeureux« , a sa place au front et non à la MACA. « Est-ce que dans ce pays là, lorsqu’on a un combattant de cet acabit on le laisse pourrir en prison. Il a fait ses preuves au front avec son unité les mambas verts. Est-ce qu’il faut laisser cet officier pourrir à la MACA pendant que les terroristes sont en train de nous terroriser?« , a questionné Paul Kéré.

Il a insisté et indiqué que son « client a écrit au ministre de la défense qui se trouve être le président Damiba pour lui dire qu’il est prêt à aller au front et que toute cette histoire de coup d’État est derrière lui. C’est un patriote qui veut aller combattre au front et cela est louable ».

Le ministère public  a balayé du revers de la main les arguments de Paul Kéré en revenant au fondamental. Pour le ministère public, la cour de cassation ne revient pas sur les faits mais regarde la décision du juge sur le droit. Me Kéré lui a rappelé qu’il était bien dans le sujet étant donné que ce sont des faits qui ont envoyé son client face à la Chambre criminelle  et que cela ne pouvait être occulté.

Après les différents arguments de la défense du Lieutenant-Colonel Emmanuel Zoungrana et du ministère public autour du refus du tribunal militaire d’accorder la liberté provisoire au Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, le dossier a été mis en délibéré pour le 27 octobre 2022.

En rappel, la Cour de cassation est le juge du droit. Lorsque la Cour de cassation estime que la règle de droit n’a pas été appliquée de façon adéquate, elle peut prononcer  une « cassation »: la décision de justice est annulée et l’affaire est renvoyée devant une cour d’appel ou un tribunal pour être rejugée.

Hamadou OUEDRAOGO

Burkina 24

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