Géomancie ou Trabou : Le fils de Lalaby partage son savoir avec les Bobolais

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Le géomancien malien Lalaby Fousseyni Berthé a présenté un programme de formation le dimanche 25 septembre 2022 au siège du « Centre de formation et de transmission des savoirs » à Bobo-Dioulasso. Aux termes de cette session « accessible à tous », les apprenants ont été initiés sur les mystères basiques de l’art divinatoire et autres disciplines de la médecine alternative. 

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La conférence de presse organisée par le géomancien Fousseyni Lalaby Berthé avait tout pour surprendre les profanes. Dans ce « Centre de formation et de transmission des savoirs » situé au quartier Belleville à Bobo-Dioulasso, tout commence et se termine par l’invocation coranique « Je cherche refuge auprès d’Allah contre Satan ».

En contraste avec le Hadith qui prévient que « Quiconque se rend auprès d’un devin, l’interroge sur quoi que ce soit, puis le croit véridique, sa prière n’est pas acceptée pendant 40 jours », rapporté par Cheick Oumar, le géomancien Fousseyni Berthé trouve que le Trabou ou la géomancie est une science qui épouse toutes les croyances religieuses dans la mesure où sa pratique n’exige aucun rituel ou engagement mystique.

« Le Trabou n’est nullement opposé à l’Islam. Au contraire, cette science a même été promue par Cheick Idriss qui s’avère être le 17ème ascendant du Prophète Mohamed (SAW). Alors, que tu sois musulman, chrétien ou animiste, tu peux utiliser le Trabou sans enfreindre la religion. Parce que ça ne nécessite pas de prestation de serment vis-à-vis d’une quelconque entité spirituelle. J’insiste sur le fait que c’est un savoir qui place l’humain au-dessus des clivages sociaux », rassure-t-il.

Devenir son propre marabout

L’autre fait curieux réside dans le style ordinaire du conférencier qui loin des bling bling impressionnants des maitres des savoirs ancestraux a opté pour un simple Tee-shirt de marque Lacoste assorti d’un pantalon « bon marché ».

De même, l’assistance composée de ses apprenants brise les règles traditionnelles de la hiérarchisation sociale. Ainsi, c’est par ordre d’arrivée que hommes, femmes, jeunes et personnes âgées se côtoient sur les chaises et bancs placés sous une tente. Et l’enseignement de la géomancie leur est également accessible dans les mêmes conditions afin de barrer la route à « l’obscurantisme » et permettre à chacun de devenir son propre marabout.

« Au début, tous les apprenants sont égaux. Mais c’est le sens de l’assiduité qui va les départager à la fin. La vulgarisation des Faïda permet de responsabiliser les gens et par conséquent, de protéger le monde des faux marabouts et autres charlatans qui arnaquent les personnes en détresse », dit-il.

Au-delà de l’art divinatoire, le géomancien veut aussi promouvoir la maitrise des solutions miraculeuses qui échappent à la médecine moderne. « Il n’y a rien d’impossible dans le monde de la médecine alternative. Dans la recherche de la guérison, notre dernier recours consiste à transférer le mal de l’humain à un arbre sauvage », affirme Lalaby.

Sur les pas de son père

A travers cette initiative commencée le 25 aout 2022, Fousseyni Berthé veut donner une deuxième vie à son défunt père qui n’est autre que le célèbre géomancien Gaoussou Khalilou Lalaby décédé le 17 mai 2021 à Koutiala au Mali.

Tout comme ses deux autres frères, Fousseyni porte fièrement le surnom « Lalaby » hérité de leur défunt père qui à travers ce pseudonyme dédiait un hommage à ses « deux mères » Lala et Aby.

Aminata SANOU 

Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso 

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