Un atelier pour discuter des violences faites aux femmes par les terroristes
Le ministère en charge du genre et de la famille en collaboration avec l’Institut international pour la justice et l’État de droit (IIJ) et le réseau de réflexion stratégique sur la sécurité (2r3s) a ouvert ce mardi 27 à Ouagadougou, un atelier sous-régional sur « le renforcement des enquêtes sur les crimes de violence sexuelle liés au terrorisme ». Il sera question d’échanges sur les violences sexuelles sur les femmes faites par les terroristes. L’ouverture de l’atelier a connu la présence des ministres en charge de la justice, de la fonction publique et des transports.
La recrudescence des attaques terroristes et de l’extrémisme violent dans les zones à fort défi sécuritaire a engendré une multiplication des violences sexuelles faites aux femmes.
Le présent atelier organisé afin de trouver des solutions pour résoudre ces problèmes réunit les juges, procureurs et enquêteurs du Burkina Faso, du Mali, du Togo, du Benin, et de la République centrafricaine. L’atelier mettra l’accent sur les techniques d’entrevue des victimes, l’importance de corroborer les preuves, la collecte et l’analyse de preuves et les enquêtes médico-légales, en utilisant des études de cas de zones de conflit dans une approche centrée sur les survivants.
Pour le ministre en charge de la justice, représentant le Premier ministre, Barthelemy Kéré, les cas de violences sexuelles ont été jusque-là inabordés, raison pour laquelle cet atelier a une grande importance.
« On a souvent parlé des atteintes à la vie, on a parlé d’atteintes à la santé mais très rarement, on a visé une question spécifique. Dans nos pays ces questions sont parfois taboues, car les femmes se taisent, elles ne parlent pas. Dans la plupart des cas même quand elles parlent, elles ne sont pas entendues et elles ne sont pas comprises », a-t-il révélé.
Il a salué la pertinence et la tenue de ces activités qui auront l’avantage, selon lui, d’ouvrir la voie à de meilleures enquêtes dans les affaires impliquant la violence sexuelle liée au terrorisme, à une responsabilité accrue des auteurs à une meilleure sensibilité aux besoins des victimes et à une discussion nationale et régionale centrée sur une approche efficace de la sécurité fondée sur le genre.
Le directeur de cabinet du ministère en charge du genre, Ousmane Djiguimde, a souhaité que cet atelier parvienne à une vue d’ensemble sur le fléau, pour sortir de là, un mécanisme qui renforcera la chaine pénale afin de l’éradiquer.
L’IIJ à la fin de cet atelier offrira un deuxième programme analogue pour répondre aux mêmes besoins d’enquête pour une sélection de pays d’Afrique de l’Est qui suivent le système juridique de Common Law.
Flora KARAMBIRI
Micheline OUEDRAOGO (Stagiaire)
Burkina 24
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