Burkina : Le CONASUR et OCHA réfléchissent sur le nouveau cycle de planification humanitaire 2023
Des acteurs sectoriels du CONASUR et OCHA, en collaboration avec le gouvernement du Burkina Faso échangent, ce jeudi 29 septembre 2022, sur le processus de planification humanitaire de l’année 2023. Cet exercice est une occasion pour ces acteurs réunis en atelier, à Ouagadougou, de réfléchir à la mobilisation de ressources humaines, techniques et financières et de les gérer avec « intelligence » pour répondre aux différents besoins multisectoriels qui se multiplient.
A la date du 31 aout 2022, le Burkina Faso enregistrait 1.710.419 personnes déplacées internes (PDI) ; ce qui dénote d’une situation « catastrophique » surtout au plan humanitaire.
C’est donc dans ce cadre que s’inscrit l’atelier de ce jeudi 29 septembre 2022, qui entend lancer le processus de mise à jour de la planification humanitaire 2023 au Burkina Faso, organisée par le Secrétariat Permanent du Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (SP/CONASUR) en partenariat avec OCHA.
Il s’agit pour ces acteurs de l’humanitaire de réfléchir autour des besoins prioritaires par secteurs, des Personnes Déplacées Internes et des communautés hôtes vulnérables, des défis et perspectives en lien avec l’assistance humanitaire, selon la Coordonnatrice Humanitaire, Barbara MANZI.
« Cet atelier de lancement du processus de planification humanitaire de 2023 nous donne ainsi l’occasion de nous organiser pour atteindre le maximum des personnes en situation de besoins, apportant à cet effort toutes les diverses capacités disponibles afin de répondre de façon quantitative et qualitative aux besoins croissants des populations affectées », a-t-elle introduit.
A l’écouter, en 2022, le plan de réponse humanitaire pour répondre aux besoins des 4,8 millions de personnes pour un financement nécessaire de 805,2 millions n’est financé qu’à 30% à un trimestre de la fin de l’année. C’est pourquoi a-t-elle insisté « le cycle que nous entamons aujourd’hui devra nous permettre de nous questionner sur nos priorisations (…). Nous aurons ainsi l’occasion de nous organiser pour atteindre le maximum des personnes en situation de besoin ».
Au ministre en charge de l’action humanitaire W. Lazare ZOUNGRANA d’exhorter les acteurs à une participation active au regard de l’urgence qui prévaut sur la question. « Notre pays rencontre d’énormes difficultés et il est important que nous puissions revisiter le contexte (…) pour voir nos priorités humanitaires », a ajouté le ministre.
Selon les statistiques du plan de réponse humanitaire, le nombre de PDI a augmenté de 20% de janvier à avril 2022, et 805 millions de dollars sont requis pour offrir une assistance adéquate à ces personnes, soit une augmentation de 36%.
Les violations de droit humanitaire faites aux enfants et femmes et des personnes en besoins spécifiques ont connu une augmentation de 284% entre 2020 à 2021, toujours selon les données du plan.
Abdoul Gani BARRY
Burkina 24
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