Burkina : Un plaidoyer pour le financement de la planification familiale dédié aux adolescents et aux jeunes
L’association SOS Jeunesse et Défis a tenu un atelier de plaidoyer à l’endroit des présidents des délégations spéciales, ce vendredi 7 octobre 2022 à Ouagadougou. L’objectif visé est l’intégration des activités du plan national de planification familiale 2021-2025 dédiées aux adolescents et jeunes dans leurs plans communaux de développement et leurs plans annuels d’investissement.
Selon les membres de l’association SOS Jeunesse et Défis, la santé reproductive des adolescents et des jeunes est un maillon essentiel dans le processus d’accélération de la transition démographique. Face à cette problématique, ils ont initié un atelier de plaidoyer avec les responsables des différentes délégations spéciales des communes pour se pencher sur la question de comment mobiliser les ressources endogènes pour le financement de la planification familiale au Burkina Faso.
« Au Burkina Faso, les jeunes représentent 67% de la population et c’est cette même jeunesse qui contribue en terme de procréation car les jeunes font face à beaucoup de phénomènes, des comportements malsains. Et les jeunes doivent être prioritaires, dans le plan national de planification familial si on veut réellement attaquer ces différents problèmes », a expliqué Kansono Bénédicte, responsable du projet.
L’objectif général vise à obtenir des présidents des délégations spéciales des communes, l’intégration des activités du programme nationale pour la planification familiale 2021-2025 dédiées aux jeunes dans leurs Plans Annuels d’Investissement (PAI) et Plans Communaux de Développement (PCD).
Spécifiquement, il s’agit pour les premiers responsables de SOS Jeunesse et Défis de présenter d’une part l’état des lieux de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes ; et d’autre part présenter le document de PNPF 2022-2025 aux acteurs.
Aussi, vont-ils échanger avec les présidents des délégations spéciales des communes invitées sur les possibilités de financement de la planification familiale de leurs communes et la création de cadres spécifiques pour faire le point du financement de la planification Familiale et identifier des points focaux par commune invitée.
Outre les délégués spéciaux et leurs représentants, les jeunes ont également été représentés à cet atelier. Pour Madeleine Siri, représentante du réseau des jeunes ambassadeurs pour la santé de la reproduction et la planification familiale au Burkina Faso, de telles initiatives leur offrent une tribune pour s’exprimer.
« Lorsqu’on fait quelque chose pour les jeunes sans les jeunes, c’est contre les jeunes. La population jeune constitue une grande part de la population en général et ces jeunes sont exposés à des problèmes comme les grossesses précoces, les grossesses non désirées, les maladies sexuellement transmissibles, le VIH sida et autres IST », a-t-elle assuré pour souligner la pertinence de l’implication des jeunes à la tenue des activités sur la santé reproductive.
Le plan s’inscrit dans une vision de réduire la mortalité maternelle et infantile, maîtriser la croissance démographique et contribuer à la capture du dividende démographique. Ont pris part à l’atelier, les représentants de la commune de Kaya, Koudougou, Ziniaré, Tenkodogo, Pabré, Komsilga et le secteur 4 de Ouagadougou.
Aminata Catherine SANOU
Burkina 24
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