Tribune | « Le Capitaine Ibrahim TRAORE devrait assumer pleinement la fonction de Chef d’Etat pour la Transition Burkinabè »
Ceci est une tribune d’El Hadj Idrissa DIARRA, Politiste & Géographe-Planificateur, sur l’actualité nationale.
Le peuple d’Israël à la croisée des chemins, s’est choisi un très jeune, la personne de David, surtout du fait de ses actes de bravoure, non seulement face au colossal Goliath, mais aussi de bien d’autres situations de guerre avec les peuples ennemis. Et ce n’est pas tout ! Ce même peuple d’Israël en pleine crise s’est trouvé encore plus petit, plus jeune que David encore.
Et même plus encore ! Un enfant, disons un bébé d’à peine sept (07) ans a pu conduire la destinée du peuple d’Israël à moment crucial de son histoire ! Tout est question d’organisation institutionnelle efficace ou non pour réussir.
Dans l’histoire des peuples d’Afrique également, il suffira de fouiller pour trouver des illustrations similaires. C’est dire que notre Capitaine Ibrahim TRAORE est déjà « suffisamment vieux » pour conserver les rênes du pouvoir à la tête de l’Etat Burkinabè.
Sauf à penser que diriger le Burkina Faso est juste une question de démonstration pour dire que seul, on est capable de porter tous les problèmes du pays. La bonne perception, c’est de travailler en collectif avec la contribution de tous, chacun selon ses compétences.
Pour le peuple Mossi, disons Burkinabè, Yennenga, une dame, est un symbole très fort de la puissance militaire et de la royauté, un symbole très fort de l’unité des Burkinabè non pas autour de l’ethnie ou du genre féminin, mais plutôt autour de valeurs universellement et démocratiquement défendables.
Aujourd’hui en Europe, on voit de plus en plus émerger des visages de dirigeants qui frappent par leur jeunesse flamboyante. C’est dire tout simplement que le pouvoir dépasse l’entendement et à une dimension mystique, sinon divine…
Il y a des (officiers) généraux qui n’ont pas pu conduire de bout en bout un coup d’Etat qui est d’ailleurs l’un des plus graves problèmes que l’on puisse gérer et résoudre sur la scène politique et qui engage totalement la vie des protagonistes. Et ce ne sont pas des illustrations récentes d’échecs (d’officiers) généraux qui manquent dans notre pays !
Au Burkina Faso, nous semblons encore nous laisser encore fortement influencer par des complexes subjectifs qui ne font que nous paralyser et faire reculer notre pays. Ces faiblesses et discriminations sociales négatives profitent malheureusement au terrorisme et même l’alimentent.
Sur le profil du Capitaine Ibrahim TRAORE, l’on peut dire qu’il bénéficie de la légitimité au sein de son groupe, le MPSR qu’il faut considérer comme une force sociale militaire de nature associative, au risque de se fourvoyer ! Au-delà du MPSR, le Capitaine a vécu, sinon conduit avec succès dans l’actualité encore présente, un rapport de force suffisamment musclé avec son équipe qu’on ne saurait ignorer non plus.
Enfin, la masse de jeunes engagés dans le mouvement insurrectionnel en soutien au projet de changement par le coup d’Etat débuté le 30 septembre et dénoué le 02 octobre, est encore l’affirmation d’une légitimité pesant encore en la faveur du Capitaine plus que ce que pourrait attribuer une quelconque assise nationale organisée dans les formats que l’on connait d’habitude.
Fort de ces analyses, afin d’éviter trop de tiraillements, gagner en temps et rester concentrer sur l’essentiel qui est de faire et gagner la guerre contre les terroristes, afin d’éviter certains appétits égoïstes et gloutons du pouvoir parmi certaines forces vives « politiciennes » et tous les pièges dont elles ont seules l’art et le secret, il vaut mieux faire dans la continuité avec le Capitaine Ibrahim TRAORE comme Chef de l’Etat pour le temps de la Transition politique au Burkina Faso.
Notre devoir en tant qu’autres citoyens, c’est de nous mobiliser sans calculs et de nous engager tous dans le sens du sacrifice et de veille pour accompagner le Chef de l’Etat dans la prise en charge de cette fonction difficile et réussir pour notre bien à tous.
Aussi, face à un enjeu d’intérêt supérieur de la nation, le Capitaine TRAORE devra lui-même reconvertir ses ambitions initiales (à notre connaissance, quand on se réfère à ses premières interviews) et se résoudre à assumer cette haute fonction noble qui n’empêche nullement de participer ou superviser les opérations de guerre sur le théâtre réel à Djibo, Gorom, Nouna, Kaya, Tougan, Douroula, etc.
El Hadj Idrissa DIARRA
Politiste & Géographe-Planificateur
Ouagadougou, le 03 octobre 2022
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