Santé sexuelle et reproductive : Billi Now Now se rapproche des jeunes de Bobo
Le projet « Billi Now Now » a organisé une journée porte ouverte le 12 et 13 octobre 2022 au cabinet de soins Déo Gracia de Bobo-Dioulasso. Cette initiative de promotion de la santé sexuelle et reproductive de Billi Now Now entre dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de son partenaire Planned Parenthood global (PP Global).
Comme Landry Alex Somé, étudiant âgé de 22 ans, ce sont des dizaines de jeunes qui se réjouissent de la tenue des Journées porte ouvertes du Projet Billi Now Now à Bobo-Dioulasso. Motivé dans un premier temps par une séance de sensibilisation au détour d’un match de football, Landry dit être satisfait de sa participation à « cette initiative qui apporte beaucoup à la jeunesse » qu’il invite incessamment à rejoindre « la communauté ».
Cette communauté crée par le Projet Billi Now Now est présentée par sa cheffe d’équipe du District sanitaire de Do Vanessa Ouattara comme un projet de promotion des soins de santé sexuelle et reproductives au profit des jeunes de 15 à 24 ans issus de toutes les couches sociales.
« Billi Now Now vient de mots anglais qui expriment notre slogan : Un milliard de jeunes tout de suite et maintenant en charge de leurs corps, de leurs cultures et de leurs destins ».
Ce projet en phase pilote dans les villes de Ouaga et de Bobo-Dioulasso collabore avec des cliniques partenaires dont le centre de cabinet de soins Déo Gracia de Bobo-Dioulasso qui abrite ces Journées portes ouvertes.
Les offres sanitaires
Johnson Ekouma, Infirmier diplômé d’Etat représentant le Point Focal du projet Billi Now Now à déo Gracia affirme que le centre assure la prise en charge des jeunes désirant préserver leurs santé sexuelles et reproductives. « Les jeunes ont gratuitement accès aux services de consultations en IST, de test de dépistage de l’hépatite B, du VIH, du cancer du sein et du cancer du col de l’utérus ».
Mais pour le cas spécifique de l’hépatite B, la générosité du projet va au-delà du dépistage pour prendre en compte la prise en charge partielle des soins de prévention. C’est ainsi que le vaccin 8 500 francs CFA est admis aux jeunes à un forfait de 5 000 francs CFA. Les bénéficiaires reçoivent également une dotation en préservatifs. Le coût de ces différents services sont comptabilisés par les structures de santé qui se font remboursées par le Projet Billi Now Now.
Une plateforme inclusive
Pour pourvoir bénéficier de la prise en charge gratuite, Billi Now Now a créé une plateforme de suivi où les jeunes sont inscrits. La version digitale de ladite plateforme est régie par un code individuel digital en guise de « pass ». Celle-ci est réservée aux jeunes qui disposent d’un téléphone. Quant aux bénéficiaires dépourvus de cet outil de communication, une carte de membre leur est offerte pour les mêmes avantages.
Les jeunes intègrent le projet grâce à l’engagement des « Billi ». Ce sont des jeunes qui à travers des communications de masse comme les the de bars, les causeries éducatives et les journées portes ouvertes sont déployés dans les différents districts sanitaires de la ville.
Les IST, premier motif de consultation
En deux ans d’intervention, le Point focal du projet à Déo Gracia selon Johnson Ikouma enregistre une fréquentation mensuelle d’une cinquantaine de jeunes des deux sexes pour des cas d’Infections sexuellement transmissibles. Toutefois, le cabinet de soin n’a pas encore enregistré de cas de VIH. Pour lui, Billi Now Now permet surtout de lever le tabou lié à la santé sexuelle et reproductive pour que les jeunes puissent comprendre la sexualité afin de s’approprier leurs corps.
Pourquoi les soins après avortement et non l’IVG ?
« Nous assurons aussi la prise en charge des soins après avortement. Certains jeunes qui ne l’ont pas compris viennent solliciter plutôt des soins d’Interruption volontaire de la grossesse (IVG). Le projet se refuse cette responsabilité qui n’est pas en conformité avec la loi. Il existe une différence fondamentale entre l’IVG et les soins après grosses. La première consiste à mettre fin à une grossesse. Alors que la deuxième consiste à soigner les séquelles d’un avortement incomplet afin de sauver la vie de la patiente ».
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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