24e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : Le CODMPP et la CCVC sonnent la mobilisation

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Les membres du collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques et la coalition de lutte contre la vie chère (CCVC) ont annoncé le programme des activités qu’ils comptent tenir à l’occasion du 24e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et ses compagnons ce mardi 29 novembre 2022 à Ouagadougou. 

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Le 13 décembre 2022, cela fera 24 ans que le journaliste émérite burkinabè Norbert Zongo et ses compagnons ont été assassinés à Sapouy, une ville du pays des Hommes intègres située dans la province du Ziro, région du Centre-Ouest. À cet effet, il est prévu une cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs, d’hommage et de recueillement au cimetière.

Un panel sera organisé au conseil burkinabè des chargeurs à Ouagadougou sur le thème, «la lutte du peuple burkinabè contre l’impunité pour l’élargissement des libertés démocratiques, dans le contexte actuel de guerre civile réactionnaire ».

Chrysogone Zougmoré

À en croire Chrysogone Zougmoré, différentes activités telles des assemblées générales, des conférences publiques, des meetings et marches-meetings seront organisées. « Le CODMPP et la CCVC lancent un appel à leurs militants et militantes et à l’ensemble des patriotes, démocrates et révolutionnaires à se mobiliser pour faire des activités de ce 13 décembre 2022 un succès éclatant et pour exiger l’extradition de François Compaoré au Burkina Faso, aux fins du jugement effectif et sans complaisance des auteurs et commanditaires présumés du quadruple assassinat de Sapouy », a-t-il lancé.

Sur l’extradition de François Compaoré, Me Proposer Farama, avocat de la famille Zongo, a confié que le dossier suit son cours et connaîtra bientôt son épilogue. « Il faut qu’on retienne tous que pour nous la lutte (dans ce dossier, ndlr) est aussi importante que les résultats. Le principe de la lutte en lui-même est aussi important que le résultat.

Tous les procès qui ont lieu jusque-là, c’est vrai qu’on était intéressé par le résultat mais plus que le résultat est le principe de montrer à nos gouvernants que les libertés démocratiques sont essentielles pour nous », a-t-il dit en ajoutant que l’affaire Norbert Zongo est devenue aujourd’hui un symbole pour la lutte des libertés individuelles et collectives au Burkina.

Me Proposer Farama

Par ailleurs, Prosper Farama s’en est pris au discours que l’on tient ces derniers temps au Burkina Faso, suite à la situation sécuritaire, qu’on tient tout le monde coupable des maux qui minent le pays. « Tous les présidents qui se sont succédés, Damiba a fait un long discours pour dire qu’on est tous responsables. Le président actuel aussi a dit la même chose. Il faut qu’on se dise la vérité, cette tendance à la dilution de la faute particulière de certains Burkinabè dans une pseudo responsabilité collective est un faux fuyant.

Moi, je ne me sens coupable de rien. Non ! On a interpellé les gens sur les faits par rapport à des actes posés par des individus. On dit que l’impunité c’est quelque chose de dangereux pour un pays, les gens ont trouvé qu’on était des ‘’jusqu’auboutistes’’, après ils viennent nous dire qu’on est tous coupables, on n’est pas tous coupables », a-t-il martelé.

Moussa Diallo, secrétaire général de la CGT-B

Moussa Diallo, secrétaire général de la CGT-B a, quant à lui, protesté contre l’assertion qui fait jeter la faute aux politiciens (civils, ndlr) pour dire qu’ils sont à l’origine de ce qui arrive au Burkina Faso aujourd’hui.

« Il y a des partis politiques qui se sont illustrés négativement dans la gestion du pouvoir d’État, personne ne nie ça. Mais il ne faut pas non plus penser que notre armée est si neutre et si saine, que c’est elle seule qui peut nous sauver de la situation. Si ça devrait être le cas, on a chassé le pouvoir du MPP, c’était un militaire qui était là, pourquoi nous n’avons pas pu nous en sortir ? », a-t-il posé la question.

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