« Vous ne pouvez pas mettre ensemble la chèvre et les choux » (Sagado Nacanabo)

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Dans le cadre de la commémoration du 24e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo, les membres du collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMPP) et la coalition de lutte contre la vie chère (CCVC) ont organisé un panel sur « La contribution du mouvement démocratique à la lutte du peuple burkinabè contre l’impunité et pour l’élargissement des libertés démocratiques, dans le contexte actuel de guerre civile réactionnaire » ce mardi 13 décembre 2022. 

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Sibiri Éric Kam, ancien membre de l’enquête indépendante sur l’affaire Norbert Zongo a animé la première communication de ce panel qui a porté sur la contribution du CODMPP de l’élargissement des libertés démocratiques dans le contexte actuel du Burkina.

A propos, il a mentionné que le CODMPP a beaucoup œuvré dans la marche de démocratique du Burkina Faso. Il a noté qu’à l’époque quand ils marchaient, on les prenait pour des «bêtes curieuses». Mais aujourd’hui, a-t-il souligné, manifester sur la voie publique est devenu «chose normale, un mode d’expression de la population» quand elle conteste une décision des gouvernants, ce qui constitue une grande victoire, selon lui.

«Mais l’autre victoire que nous avons obtenue c’est le pluralisme de la presse aujourd’hui et surtout la multiplication des organes d’investigation. Et la prise de parole d’un journaliste aujourd’hui. Aujourd’hui, un journaliste ne se compte pas comme un petit agent, il a conscience de sa mission et de son rôle dans la société», a-t-il indiqué.

Eric Kam a aussi relevé que le CODMPP a impacté sur la vie publique avec des réformes politiques et militaires, même si certaines de ces réformes ont été mises en cause par la suite, a-t-il déploré.

«À l’époque, il y a un militaire qui m’a dit que même au sein de l’armée, ils ont senti un vent de liberté que le CODMPP a apporté parce qu’ils peuvent s’exprimer maintenant», a-t-il argumenté.

Pour sa part, Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif du réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), a dans sa communication qui était axée sur la contribution du peuple burkinabè contre l’impunité dans le contexte actuel de guerre civile réactionnaire a soutenu que la mobilisation du peuple burkinabè n’a pas failli depuis toutes ces années.

«Cette mobilisation a permis d’avoir des acquis comme des procès de crimes de sang et des procès de crimes économiques qui sont en bonne voie. Tout ça c’est le produit de la mobilisation populaire qui a permis d’avoir ces acquis», a-t-il affirmé.

Selon lui, le Burkina Faso ne peut pas vaincre cette guerre autour d’une fausse unité nationale. «Il y a des Burkinabè qui se nourrissent, qui s’engraissent, qui s’enrichissent de cette guerre, et il y a d’autres Burkinabè qui souffrent de cette guerre, vous ne pouvez pas mettre ensemble la chèvre et les choux (…)», a-t-il laissé entendre.

À l’entendre, c’est une guerre imposée par l’impérialisme notamment la «France». Il a appelé ainsi à un éveil de conscience des Burkinabè pour sortir le pays de ce fléau.

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