Effort de guerre : « Il y a des niches où on doit aller chercher l’argent » (UAS)

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« Plus de 870 milliards de restes à recouvrer par l’Etat », l’Unité d’Action Syndicale (UAS) n’est pas favorable au prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs du privé et du public pour le fonds de soutien à l’effort de guerre demandé par le gouvernement burkinabè.  

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Face à la presse ce jeudi 22 décembre 2022, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) s’est prononcée sur la situation nationale ainsi que sur la proposition du gouvernement à prélever 1% sur les salaires des travailleurs du privé et du public pour le fonds de soutien à l’effort de guerre portant sur la situation nationale.

L’UAS s’est montrée réticente à cette proposition. « La vie chère frappe durement les travailleurs mais ceux-ci, prenant en compte le contexte de guerre se sont gardés jusque-là d’avancer des revendications d’augmentation des salaires…  

Les travailleurs du privé ont été abandonnés à eux-mêmes, les travailleurs contribuent déjà à l’effort de guerre à travers l’IUTS sur les primes et indemnités. La plupart des travailleurs sont affectés par les attaques terroristes, notamment en termes de soutien à des parents ou amis victimes », a laissé entendre El Hadj Inoussa Nana, président du mois de l’UAS. 

Mais les réelles explications de cette réticence de la centrale syndicale trouvent leurs raisons dans l’impunité des dossiers de crime économique. Les restes à recouvrer s’élèvent à plus de « 870 milliards au 30 juin 2022 et concernent des créances dues par des entreprises à l’Etat mais aussi celles dues par certaines personnalités publiques, anciens députés, anciens ministres, anciens présidents d’institutions et les chèques impayés ».

Moussa Diallo, Secrétaire général de la CGT-B

L’UAS demande alors la lumière sur les dossiers de mauvaise gestion, de malversation, de corruption, des marchés mal exécutés, révélés par les enquêtes parlementaires, par les structures de lutte contre la corruption. Egalement l’audit de l’armée est au cœur des recommandations de l’UAS.

« Nous disons, il y a des niches où on doit aller chercher l’argent. Si on refuse cela, c’est la solution facile on fait. Ça demande qu’on aille sur le terrain, pour peut-être approfondir des enquêtes, envoyer des dossiers en justice, peut-être même mettre mal à l’aise des amis, mais on laisse tomber et on dit comme chez les travailleurs c’est très simple, il s’agit juste de planifier sur un ordinateur quelque chose et tu coupes on a tout ce qu’on veut pendant toute la période. 

Pour quelqu’un qui se dit patriote, je crois qu’on le (Capitaine Ibrahim Traoré) compare à Thomas Sankara. Thomas Sankara n’a pas laissé des détournements et aller s’acharner sur les populations seulement. On a vu comment des gens ont répondu devant les tribunaux populaires

Nous ne pouvons pas donner notre argent à cette armée-là pour que, comme président lui-même a dit, que des hauts gradés de l’armée arrondissent leurs milliards », s’est indigné Moussa Diallo, secrétaire générale de la CGT-B.

Par rapport au recrutement de 50 000 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), l’UAS reste convaincue qu’armer la population sera plus efficace dans la lutte contre le terrorisme. Mais, « l’armée refuse de donner des armes aux civils parce qu’elle estime que les civils n’ont pas le droit de porter des armes. Les terroristes qui sont des civils ont-ils le droit de porter des armes ? », interroge Moussa Diallo.

Akim KY

Burkina 24

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