RDC : un rapport de l’ONU accable gravement les rebelles du M23

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A en croire un rapport des Nations unies, les rebelles du M23 dans l’Est de la RDC ont tué des dizaines de civils, dont des femmes et des enfants. Des enlèvements, tortures, viols sont relevés contre ces rebelles.

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Ce rapport de 21 pages d’un groupe d’experts de l’ONU ajoute également que les rebelles du M23 ont forcé des enfants à devenir des soldats. Le rapport se fonde sur des entretiens avec plus de 230 sources et des visites dans la région de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, où le M23 a annexé des territoires.

Dans cette partie du pays, l’Est, où le conflit couve depuis des décennies, plus de 120 groupes armés s’affrontent dans la région, la plupart pour les terres et le contrôle des mines de minéraux précieux, tandis que certains groupes sont des groupes d’auto-défense.

Cette année en 2022, la situation s’est particulièrement détériorée lorsque le M23 a refait surface après être resté en sommeil pendant près de dix ans.

La première apparition du M23 remonte à 2012, lorsque ses combattants se sont emparés de Goma, la plus grande ville de l’Est de la RDC, à la frontière avec le Rwanda. Le groupe tire son nom d’un accord de paix signé le 23 mars 2009, qui prévoyait l’intégration des rebelles dans l’armée congolaise. Le M23 accuse le gouvernement de ne pas avoir appliqué l’accord.

Les violences commises par les rebelles s’inscrivent dans le cadre d’une aggravation générale de la crise dans l’Est de la RDC, les combats entre groupes armés s’intensifiant et s’étendant dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, indique le rapport.

« La situation sécuritaire et humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri s’est considérablement détériorée, malgré l’application continue de l’état de siège au cours des 18 derniers mois », et malgré les opérations militaires des forces armées congolaises, de l’armée ougandaise et de la mission de l’ONU en RDC, indique le rapport.

Pour ajouter à la situation, les attaques des Forces démocratiques alliées (ADF) supposé liées au groupe État islamique, se multiplient, malgré une opération conjointe de près d’un an menée par les armées de l’Ouganda et de la RDC, indique le rapport.

Depuis avril, les ADF ont tué au moins 370 civils et ont enlevé plusieurs centaines d’autres, dont un nombre important d’enfants, selon le document qui informe que ce groupe a également étendu sa zone d’opérations à Goma et dans la province voisine de l’Ituri. Par ailleurs, les combats exacerbent la grave crise humanitaire qui sévit dans l’est de la RDC.

Près de six millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de la RDC, dont plus de 450 000 dans la province du Nord-Kivu depuis l’escalade des affrontements en février. Des centaines de milliers de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire extrême et les maladies se propagent, selon les groupes d’aide. Les cas de choléra atteignent des sommets à Nyiragongo, une région qui accueille de nombreuses personnes déplacées dans le Nord-Kivu, avec plus de 970 cas de la maladie découverts ces dernières semaines, selon Save The Children.

Les tensions augmentent également avec le Rwanda, voisin de la RDC, qu’il accuse de soutenir les rebelles du M23, dont les résultats sont soutenus par l’ONU.

En début de semaine, le M23 a déclaré qu’il se retirait de Kibumba, une ville près de Goma qu’il tenait depuis plusieurs semaines, conformément à un accord conclu le mois dernier lors d’un sommet en Angola, a déclaré Lawrence Kanyuka, le porte-parole politique du M23, dans un communiqué, ce que les habitants de Kibumba démentent.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : Africanews

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