Guinée équatoriale: Trois proches de Teodoro Obiang mis en examen par la justice espagnole
L’Audience nationale espagnole, l’une des plus hautes juridictions du pays, a mis en examen trois importantes personnalités politiques équato-guinéennes. Il s’agit de Carmelo Ovono Obiang, l’un des fils du Président Teodoro Obiang, et chef du service de sécurité à l’extérieur, de Nicolas Obama Nichama, responsable de la sécurité intérieure, et d’Isaac Nguema Endo, directeur général de la sécurité présidentielle. Ils sont poursuivis pour « terrorisme » et « torture ».
Cette affaire remonte à 2020, lorsque deux citoyens espagnols d’origine équato-guinéenne, en l’occurrence Feliciano Efa Mangue, 44 ans, et Julio Obama Mefuman, 51 ans, sont amenés au Soudan du Sud puis interpellés et forcés de prendre un autre avion dès leur arrivée à Khartoum en destination de la Guinée équatoriale où ils sont conduits en prison. Ils sont soumis à des tortures.
Cette manœuvre des services de sécurité guinéens suscite la plainte des victimes Ce serait alors une manœuvre des services de sécurité guinéens. Ils affirment que deux autres opposants au régime d’Obiang sont torturés avec eux.
Le juge espagnol Pedraz a décidé ce mercredi 04 Janvier 2023 de mettre en examen trois hommes importants du régime guinéen, Carmelo Ovono Obiang, Nicolas Obama Nichama et Isaac Nguema Endo. S’il peut le faire, c’est parce que les plaignants ont la nationalité espagnole. Et aussi parce que deux des accusés ont un enracinement en Espagne.
Le premier, Carmelo Ovono Obiang, alias Didi, l’un des fils du Président Obiang, vivant à Marbella et a deux appartements à Barcelone et Tolède. Le deuxième, Nicolas Obama Nchama, alias Nico, a un domicile à Villalbilla, près de Madrid. Quant au troisième, Isaac Nguema Endo, soupçonné par l’Audience nationale d’être le tortionnaire principal, il effectue de fréquents voyages entre les deux pays.
Pour sa part, le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodorin Obiang, un autre fils du Président Equato-Guinéen a accusé l’Espagne d’« ingérence ». « Ces terroristes ont été arrêtés par les autorités soudanaises (sic) et extradés vers la Guinée équatoriale » en vertu d’un « mandat d’arrêt international », explique-t-il.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Source : RFI
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