Carburant à Ouagadougou: Quand la rareté des clients remplace les longues files d’attente observées pendant la pénurie devant les stations
Depuis le début de cette semaine, on remarque une reprise à la normale dans plusieurs stations-services de la capitale burkinabè après environ deux semaines de pénurie. Certaines stations font face à leurs vieilles habitudes. La rareté des clients a remplacé les longues files d’attente observées pendant la période de crise. C’est le constat que nous avons fait ce vendredi 13 janvier 2023 dans quelques stations qui longent la route nationale N°6 au Sud de Ouagadougou.
Les Burkinabè en général et les Ouagalais en particulier ont vécu une semaine cauchemardesque, suite à des travaux de maintenance dans les entrepôts de la société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONABHY) dans les pays côtiers. Une situation qui a impacté plus d’un Burkinabè.
Réputée la capitale « des deux roues », Ouaga a vu plusieurs de ses motos qui jonchent les voies retirées de la circulation.
Mais depuis la semaine du 9 janvier 2023, la situation s’est vite améliorée, la plupart des stations disposent désormais du super 91. Les stations se sont de plus en plus dépeuplées. Un autre fait qui a aussi marqué les gens durant cette pénurie d’essence, c’est l’avidité de certains citoyens qui achetaient le carburant pour le revendre quatre voire cinq fois supérieur au prix normal.
À ce manque d’essence, s’est également associé le manque du gaz butane. À l’impossible nul n’est tenu, dit-on, certains ménages ont vite renoué avec les anciennes habitudes en faisant recours au bois ou au charbon. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le manque du carburant et du gaz butane a causé beaucoup de tort aux Burkinabè, en cette fin d’année.
Mais après cette reprise de vie à la normale, plusieurs stations se sont vidées de monde et peinent à avoir des clients. C’est ce qu’on a eu à constater ce vendredi 13 janvier 2023 au cours d’une promenade dans la zone. Alors que nous sommes toujours sur la RN 6, nous croisons une première station, on ne voit que des pompistes qui étaient devenus célèbres ces derniers jours assis, le regard vers le néant. Mais dans cette station, nous apprenons qu’ils n’ont pas de carburant.
Nous avançons, un ou deux kilomètres toujours sur la nationale 6, nous débouchons sur une autre station. Ici, il y a du carburant mais les pompistes sont presque en chômage. Ils peinent à évacuer leur stock. Pas de clients, ils égrainent leur temps en papotant. Un peu plus devant, nous rencontrons une nouvelle station, quelques mots et une voiture se ravitaillent. La situation semble bonne ici, mais reste toujours timide.
Nous poursuivons notre petit bonhomme de chemin. Nous quittons la nationale, nous prenons la voie rouge de Garghin, une banlieue de Ouagadougou mais appartenant à la commune rurale de Komsilga. C’est la poussière qui nous accueille et nous dit bonne arrivée.
Après en avoir pris une bonne bouffée sur environ 500 mètres, nous croisons une autre station. Ils ont du carburant mais pas de clients à peine une femme qui arrive au même moment que nous et qui demande au pompiste de faire le plein de son scooter.
De façon globale, il faut souligner que la situation revient de plus en plus à la normale et avec moins de personnes autour des stations pour se ravitailler. Ce qui a tendance à plonger certaines stations dans la galère, comme le dira l’autre.
Peut-être que ce sont les effets du mois de janvier, les gens n’ont pas assez d’argent comme on sort de la période des fêtes avec toutes ses dépenses. La « janviose », comme on le dit le plus souvent au pays des Hommes intègres, semble déjà frapper…
Willy SAGBE
Burkina24
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