Santé : L’ONUDC alerte sur le trafic de faux médicaments notamment au Burkina Faso

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En Octobre 2022, l’affaire des sirops toxiques contre la toux avait fait scandale en Gambie. Les experts expliquent qu’il s’agit d’une toute petite illustration d’un phénomène alarmant en Afrique de l’ouest. Dans un rapport de l’office de l’ONU contre la drogue et le crime, ONUDC, publié ce mardi 31 Janvier 2023, il est indiqué qu’au moins 605 tonnes de produits médicaux falsifiés ou de qualité inférieure ont été saisies entre 2017 et 2021 dans la région et principalement dans les cinq pays du Sahel : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Tchad et Niger.

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Le taux de médicaments « de qualité inférieure ou falsifiés » sur le marché varie de 19 à 50% en fonction de ces pays, en plus qu’une partie d’entre eux, environ 40%, ont même intégré la chaîne d’approvisionnement légale par leur distribution dans les pharmacies.

Parmi ces produits incriminés, il y a des antipaludéens. Au Tchad par exemple, en 2019, du sulfate de quinine administré à des patients s’est révélé falsifié. Des analyses montrent que le produit dédié au traitement du paludisme ne contenait en fait pas « le principe actif déclaré ».

Le rapport pointe aussi ces vaccins contre la méningite. Quand le Niger a fait face à des épidémies en 2015, 2017 puis 2019, il s’est tourné vers les grossistes des pays voisins, faute de stock. Des vaccins falsifiés sont arrivés sur le marché. L’Onu précise que leurs étiquettes étaient bien imitées alors qu’il leur manquait « certains antigènes ».

François Patuel est responsable de l’unité de recherche et de sensibilisation du bureau Afrique de l’Ouest de l’ONUDC, basé à Dakar, rappelle les routes de ce trafic qui débute dans certains pays de l’Union Européenne, l’Inde et la Chine qui exportent des produits médicaux faux ou expirés et qui arrivent par la voie portuaire en utilisant les couloirs du golfe de Guinée, notamment les ports de Cotonou au Bénin et celui de Conakry en Guinée.

Toutefois, le fonctionnaire des Nations unies n’établit pas de connexion entre ces trafiquants et les réseaux terroristes qui écument la région sahélienne.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI

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