Ici Au Faso | Moussa Petit Sergent, l’humour dans la résilience !
Ne pas capituler, encore moins courber l’échine face aux assauts répétés des Forces du mal. Si vous l’ignoriez, c’est également le crédo de Moussa Petit Sergent, homme de culture, qui sait apporter du sourire afin de désamorcer les cœurs minés. A travers son art humoristique, il arrive tant bien que mal à contribuer à cette résilience. Zoom sur l’artiste !
Le nom Petit Sergent m’est tombé dessus comme cela, nous dit-il, à l’occasion d’un entretien que nous avons à sa résidence, sise à la zone du bois, un quartier de la capitale burkinabè, Ouagadougou.
Il est 10 heures lorsque Moussa Ouédraogo, Humoriste burkinabè, âgé de 32 ans, marié, père d’un enfant « pour le moment », nous reçoit. Issu d’une famille polygame, il a deux petites sœurs et un grand-frère. Sa nourriture préférée, le « benga et le souman » (ndlr, du haricot et le petit pois en langue mooré) et la musique, son autre hobby.
« Quand j’étais encore plus jeune, j’ai joué dans un film de la réalisateur burkinabè Adama Rouamba. C’est de là que les gens ont commencé à m’appeler. Quand je me suis vraiment lancé dans l’humour, vu que le nom était déjà connu, j’ai juste ajouté Moussa pour faire Moussa Petit Sergent », explique Moussa Ouédraogo.
Moussa a l’âme bien encrée dans l’humour, contrairement à l’idée que se font bon nombre de ses fans. « Les gens pensent que j’ai commencé dans le cinéma et qu’ensuite je suis devenu humoriste. Ils ont raison parce qu’il y a un pan de ma vie que peu de gens connaissent. J’ai plus de 20 ans de carrière.
En 2002, j’ai remporté le grand prix de l’humour au Burkina Faso. J’ai fait l’humour jusqu’en 2004 », fait-il en outre savoir. Après la réalisation du film « Petit Sergent » en 2006, sur une décision personnelle, il décide d’arrêter le cinéma et se tourne vers le théâtre, l’art qu’il pratique jusqu’en 2009 avant de se retourner à l’humour.
Le déclic !
L’humour qu’il sait bien faire, et dans lequel domaine il peut se targuer d’être un « Pro », va finalement le rendre célèbre. En effet, en 2011, il se fait produire par un certain Salif Sanfo, homme de culture burkinabè. « Et c’est de là que tout est parti », dit-il avec humilité, fierté mêlée à beaucoup d’humour.
Ainsi va plus tard naitre une collaboration qui va finir par porter le nom de « Les séparables ». Une collaboration, qui voit le jour dans la capitale économique du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso. « Les séparables, c’est un projet qui est intéressant qui est né à Bobo. Moi j’avais un de mes spectacles, ‘’voisins bizarres’’.
Quand je montais mon spectacle, il y a une personne de mon équipe qui est aussi membre des ‘’Séparables’’, le troisième membre du groupe. Comme c’est un musicien, je lui ai demandé de composer une équipe ; et c’est là qu’Hamidou (ndlr, le binôme du groupe sur scène) nous a rejoints. Nous n’étions pas des amis.
C’est après avoir joué ensemble que l’idée est venue. Il y avait un très bon feeling entre lui et moi. A notre retour à Ouaga, on a fait juste une chanson pour s’amuser. Comme on s’est dit que c’est un groupe qui va se séparer, on a préféré ‘’Les Séparables’’ comme nom. Après le partage (ndlr, de la vidéo), on a constaté qu’on faisait l’actualité. Comme l’appétit vient en mangeant, on a décidé de continuer », raconte Moussa Ouédraogo sur la naissance du groupe humoristique « Les séparables».
Les retours, après leurs différentes mimiques de l’actualité, sont positifs, si l’on en croit notre humoriste, parce que sollicités par bon nombre d’artistes pour parodier leurs chansons. « Le chef de classe (ndlr, Paul-Henri Sandaogo Damiba, ancien Président du Faso) nous manque beaucoup ; et pour ce qui est des séparables, on n’a pas rencontré Damiba », nous confie-t-il.
Une carrière solo…
Depuis peu, Moussa apparait de plus en plus seul sur scène. « Moi, je suis content de ma carrière. J’arrive à jouer presque tous les week-ends ; déjà çà c’est bien. J’arrive à me produire à l’extérieur. Je mène bien mes projets, tout dépend de moi mais ça va », fait-il comprendre.
M. Ouédraogo, également ambitieux, pense sur le long terme et compte laisser un héritage. « J’ai ouvert un espace culturel à Gounghin, le Collectif des architectes du rire (CAR). Cette année, j’ai décidé de beaucoup plus me concentrer sur cet espace culturel. Je vais beaucoup jouer là-bas.
Je veux en faire quelque chose de sérieux et pour avoir un espace où beaucoup de jeunes peuvent venir apprendre à faire de l’humour où beaucoup de carrières peuvent naitre. Je me suis aussi lancé dans la production. Il y a déjà trois jeunes que je produis. Celui que j’ai rendu officiel, il s’appelle Momo l’intellectuel. Je vais être plus dans la production que dans le comédie-club », partage-t-il.
Moussa Petit Sergent est aussi ambassadeur «Youki» (sucrerie gazeuse) et «CANAL+ Burkina». Difficile de jouer le sérieux ne serait-ce qu’une minute, il rappelle ces différentes marques que le contrat qui les lient tend bientôt à échéance…
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Djemal Saddam El Abdallah SIBA et Sadiatou GOUENE (Stagiaires)
Burkina 24
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