Rencontre tripartite des ministres des affaires étrangères : Faire du partenariat Bamako – Conakry – Ouagadougou un axe gagnant pour le bien-être des populations
Ceci est le communiqué final de la rencontre tripartite des ministres en charge des affaires étrangères du Burkina Faso, de la République de Guinée et de la République du Mali tenue à Ouagadougou.
Dans le cadre du renforcement des liens historiques d’amitié, de fraternité, de solidarité et de coopération entre le Burkina Faso, la République de Guinée et la République du Mali, et sur instruction des plus Hautes Autorités des trois pays, une réunion tripartite des Ministres des Affaires Etrangères du Burkina Faso, de la République de Guinée et de la République du Mali s’est tenue les 08 et 09 février 2023, à Ouagadougou, au Burkina Faso.
La délégation burkinabè était conduite par Son Excellence Madame Olivia Ragnaghnewendé ROUAMBA, Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur.
La délégation guinéenne était conduite par Son Excellence Docteur Morissanda KOUYATE, Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens Établis à l’Étranger.
La délégation malienne était conduite par Son Excellence Monsieur Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale.
Au cours de leur séjour, les délégations guinéenne et malienne ont été recues en audience par Son Excellence Le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Chef de l’État du Burkina à qui elles ont transmis les messages d’amitié, de fraternité et de solidarité de Son Excellence Le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat de la République du Mali et de Son Excellence Le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, Président de la Transition, Président du Comité National de Rassemblement pour le Développement (CNRD), Chef de l’État, Chef Suprême des Armées de la République de Guinée.
En réponse, Son Excellence Le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Chef de l’État du Burkina, a donné des instructions afin de traduire en acte concret la vision commune des trois Chefs d’État.
Les délégations, burkinabè, guinéenne et malienne ont eu des séances de travail au cours desquelles elles ont passé en revue des suiets d’importance majeure et d’intérêt commun, notamment la réussite des processus de transition devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel apaisé et sécurisé, la promotion de la bonne gouvernance, la mutualisation des moyens pour relever les défis sécuritaire, économique et humanitaire, le renforcement de leur relation tripartite par la dynamisation de l’axe Bamako – Conakry – Ouagadougou, ainsi que la concertation sur les questions sous régionales, régionales et internationales.
Conscient du contexte de la présente réunion, les Chefs de délégation se sont félicités de la vision commune que partagent leurs trois Chefs d’État, laquelle vision s’inspire de l’engagement panafricain des pères fondateurs et des leaders historiques des trois pays en faveur de la souveraineté, de la paix, de la coopération et de l’intégration des peuples…
Les Chefs de délégation ont noté :
- la nécessité de mettre en place et d’institutionnaliser un cadre permanent de concertation entre les trois pays;
- la tenue de consultations politiques et diplomatiques au plus haut niveau afin de faire de ce partenariat Bamako – Conakry – Ouagadougou un axe gagnant pour le bien-être des populations;
- le renforcement de la solidarité en vue d’assurer la sécurité.
En outre, ils ont déploré les sanctions imposées de façon mécanique qui ne tiennent souvent pas compte des causes profondes et complexes des changements politiques. A cet effet, ils ont indiqué que ces décisions de suspension empêchent la participation de leurs pays aux instances statutaires de la CEDEAO et de l’Union Africaine et particulièrement celles traitant des défis maieurs auxquels ils sont les plus concernés tels l’insécurité, les questions humanitaire et de développement économique durable.
Abordant la question de l’impact desdites mesures, les trois délégations ont relevé que celles-ci :
- touchent des populations déjà meurtries par l’insécurité et les instabilités politiques,
- privent la CEDEAO et l’Union Africaine de la contribution des trois pays nécessaire pour relever les défis majeurs,
- portent atteinte à la solidarité sous régionale et africaine qui constitue le principe cardinal de l’intégration, de la coopération régionale et continentale.
A cet égard, ils en appellent à un appui technique, financier, concret et conséquent aux efforts de sécurisations et à accompagner le processus de retour à un ordre constitutionnel normal.
Soucieux du principe d’équité, lls ont convenu de mutualiser leurs efforts et d’entreprendre des initiatives communes pour la levée des mesures de suspension et autres restrictions…
Lire le communiqué final ici ⤵️
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