Burkina : Grâce à un financement de l’Ambassade de Suède, le consortium REN-LAC et MBDHP lance le projet «Faso Hôronya»

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Le Réseau national de lutte contre la corruption (REN-LAC), de concert avec le mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), a lancé un projet dénommé «Faso Hôronya» qui ambitionne travailler pour l’amélioration de la gouvernance en matière de lutte contre les «crimes économiques» au Pays des Hommes intègres ce mercredi 15 février 2023 à Ouagadougou. C’est un projet financé par l’ambassade de Suède au Burkina Faso à hauteur de 940 millions de francs CFA. 

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« Faso Hôronya », (Intégrité au Faso en langue nationale Dioula), ce projet entend contribuer à l’assainissement de la gouvernance au Burkina Faso à travers un meilleur traitement judiciaire des dossiers de crimes économiques.

Également, «Faso Hôronya» travaillera non seulement à l’amélioration du dispositif juridique de lutte anti-corruption, mais aussi sur le renforcement des capacités de la société civile à porter les préoccupations des populations en matière de lutte contre la corruption.

Susanne Alldén, cheffe de coopération à l’Ambassade de Suède au Burkina a souligné que son pays a accepté accompagner ce projet parce qu’il entre en droite ligne des objectifs de la stratégie bilatérale entre les deux Etats. Cette stratégie, a-t-elle précisé, vise à promouvoir une société pacifique et inclusive pour le développement durable, et assurer l’accès à la justice pour tous et mettre en place des institutions efficaces, responsables et inclusives à tous les niveaux.

Susanne Alldén, cheffe de coopération à l’Ambassade de Suède au Burkina Faso

«Nous avons foi en la capacité du consortium à mettre en œuvre ce projet et à engranger les résultats escomptés en raison de la mise en œuvre proposée qui est axée sur l’approche basée sur les droits. Avec cette collaboration entre institution anticorruption et institution de défense des droits de l’homme, les réponses de l’État en tant que détenteur d’obligations ne peuvent que s’inscrire dans la durabilité», a-t-elle affirmé.

Pour Susanne Alldén, la lutte contre la corruption a besoin du concours de tous les acteurs étatiques comme non étatiques. «Cette lutte n’est pas facultative, elle est une priorité et doit l’être», a-t-il argumenté.

L’assistance venue pour être témoin du lancement du projet «Faso Hôronyo»

Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif du REN-LAC a, pour sa part, signifié que la mise en œuvre de ce projet s’inscrit dans le cadre du plan stratégique 2021-2025 du REN-LAC qui a pour objectif global de renforcer la lutte contre la corruption d’une part, pour une gouvernance vertueuse dans la gestion des ressources nationales.

« Et d’autre part, pour l’amélioration de la qualité des services publics. En effet, depuis 2016, la corruption ne cesse de croître dans notre pays comme l’indiquent les différents rapports du REN-LAC et aussi l’indice de perception de la corruption qui mesure la perception des Burkinabè sur la fréquence et l’évolution du phénomène du niveau de la corruption a connu une hausse substantielle de 30 points », a-t-il révélé.

Le secrétaire exécutif du REN-LAC est aussi revenu sur les récentes menaces de mort contre des membres du l’Autorité supérieure de contrôle et de lutte contre la corruption (ASCE-LC).

Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif de REN-LAC

«Si on menace les membres de l’ASCE-LC c’est certainement parce qu’ils mènent des actions efficaces contre la corruption. Et nous qui nous sommes inscrits dans la lutte contre la corruption, nous nous sentons d’office menacer», a-t-il alerté en informant que le REN-LAC va se prononcer sur cette situation très bientôt.

«Parce que nous estimons que ce n’est pas l’ASCE-LC seule qui est menacée (…). On a compris que c’est un signal fort de tous ceux qui veulent corrompre (…), qui veulent nous intimider, ils veulent nous menacer pour qu’on abandonne le chemin efficace contre la corruption que nous sommes en train d’emprunter mais nous n’allons pas nous laisser faire», a-t-il averti.

Sagado Nacanabo a invité les autorités à assurer la sécurité des différents acteurs engagés dans la lutte contre la corruption pour prévenir le pire. «Il ne faut pas attendre que l’un d’entre nous tombe pour venir pleurer et faire des discours. Il faut effectivement protéger les défenseurs des droits humains, il faut protéger effectivement ceux qui luttent contre la corruption. Parce que les gens qui font la corruption ne sont pas les enfants de chœur, quand leurs intérêts sont vraiment atteints, ils sont capables du pire», a-t-il attiré l’attention des autorités.

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