«Quand on refuse, on dit non», le nouveau projet artistique de Didier Awadi lancé à Ouagadougou

L’artiste musicien et rappeur sénégalais, Didier Awadi a présenté ce vendredi 3 mars 2023 à Ouagadougou, son nouveau projet artistique dénommé «Quand on refuse, on dit non». Un projet multidimensionnel qui côtoie plusieurs domaines.
«Quand on refuse, on dit non» est un projet artistique multidimensionnel incluant la musique, le cinéma et la photographie. Dans le volet musical, après cinq albums, Didier Awadi revient avec un opus de 12 titres inspirés des évènements qui touchent plusieurs pays ouest-africains notamment le Burkina Faso, le Mali, la Guinée et même son pays, le Sénégal où des peuples expriment leur besoin de souveraineté sur le plan monétaire et sécuritaire, a expliqué Didier Awadi.
«Les jeunes qui sont aujourd’hui dans les rues, ils disent d’abord non au système qui est là, qui les gère et ils ont envie d’être libres. Je pense que « Quand on refuse, on dit non » c’est le titre qui collait mieux à l’actualité du moment », a-t-il jugé. Aussi, à travers cet album, l’artiste rend-il hommage à l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma et à sa mère.
Dans «Quand on refuse, on dit non », il y a également un film qui parle de l’esclavagisme mais dans ce film ce n’est pas l’homme noir qui est victime mais l’homme blanc. Une façon pour Didier Awadi de montrer que la souffrance est universelle, qu’elle n’a pas de couleur, ni de race, elle peut être ressentie par tous les humains qu’on soit noir ou blanc.

«J’ai essayé de mettre la situation à l’envers pour que les gens (blancs, ndlr) comprennent ce que l’on vit. Quand on voit les Européens enchaînés (dans le film), les gens se demandent est-ce que ça c’est possible aussi ? Oui, c’est possible, ça a déjà existé, ce n’est pas nouveau, l’esclavage a concerné tout le monde entier, toutes les populations du monde ont connu l’esclavage mais le plus dramatique, c’est la traite négrière», a-t-il dénoncé.
Pour Didier Awadi, « il faut bannir clairement l’exploitation de l’homme par l’homme, la maltraitance, l’esclavage, le racisme, il faut vraiment les bannir. Vous avez vu que même au sein du continent (africain, ndlr), il y a encore des hommes comme le président tunisien qui active le racisme. Si les gens ne comprennent pas nos douleurs, ils ne peuvent pas nous respecter».
