Burkina Faso : « Arriver à faire accepter le désarmement » grâce aux femmes !

publicite

L’Amicale des femmes de l’Assemblée législative de transition (ALT) a décidé de fêter autrement la 166e Journée internationale de la femme. Elle a donc, le mercredi 8 mars 2023, organisé un panel et fait don de vivres d’une valeur de 1 500 000 F CFA aux femmes exclues du centre de Paspanga à Ouagadougou.

La suite après cette publicité

« Défis sécuritaires et sanitaires : quelles stratégies pour une meilleure protection et contribution des femmes ? ». Telle est la thématique centrale autour de laquelle s’est tenu le panel voulu par l’Amicale des femmes de l’Assemblée législative de transition (ALT) à l’occasion de la célébration particulière du 8 mars 2023.

Dr Julienne Gué, sociologue de formation.

Dr Julienne Gué, sociologue de formation, a communiqué sur le sous-thème « Rôle et responsabilités de la femme et de la fille dans la consolidation de la paix et de la sécurité et la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies ».

Elle a d’emblée fait savoir que « parler de la femme, ce n’est pas exclure l’homme, son complice légendaire, mais bien au contraire ». Elle a ensuite cité les Amazones, les héroïnes africaines, notamment la princesse Yennenga, Guimbi Ouattara, la reine Pokou, etc. pour rappeler les valeurs de bravoure, de courage, de leadership qu’a toujours eues la femme, mais aussi pour révéler la contribution de la moitié du ciel dans le maintien de la paix.

Ce dernier rôle, a-t-elle regretté, est tu. « Ce rôle tu, nous voulons qu’il soit valorisé ; qu’on permette aux femmes dans le contexte actuel de parler à d’autres femmes, de parler à des hommes parce que dans ce rôle, elle (la femme, NDLR) peut efficacement arriver à faire accepter le désarmement par certains de nos frères enrôlés dans les groupes armés », a-t-elle suggéré avant d’argumenter en ces termes :

« Vous avez vu que depuis récemment, il y a des femmes qui participent à ces exactions et qui contribuent en faisant la cuisine pour les terroristes ou à mener un certain nombre d’activités tels que le transport des armes, du carburant. Nous voulons que ces femmes soient vraiment sauvées parce qu’enrôlées de gré ou de force, nous voulons que d’autres femmes leur parlent et que des actions soient menées pour que effectivement ce qui les a motivées à y aller qu’elles soient motivées à faire marche arrière et à venir contribuer dans la sensibilisation, dans l’éducation ».

« Seul, on va vite. Ensemble, on va plus loin »

La Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui concerne le droit des femmes, la paix et la sécurité, selon Dr Julienne Gué, s’articule autour de quatre piliers mis en œuvre à savoir la participation, la protection, la prévention et les opérations de secours, d’assistance et des actions de réhabilitations et poursuite des auteurs. « Seul, on va vite. Ensemble, on va plus loin », a-t-elle en somme avancé pour réitérer son propos selon lequel l’homme n’est à exclure en tout ce qui concerne le rôle et les responsabilités de la femme.

Dr Paul Koalaga, Diplomate et spécialiste en relation internationale.

Dr Paul Koalaga, Diplomate et spécialiste en relation internationale, pour sa part, a entretenu sur « Genre et défis humanitaires ». Une sous-thématique qu’il a abordée en deux volets. Dans le premier volet, « défis de l’assistance humanitaire et la protection des femmes », il a fait savoir la nécessité d’intégrer la dimension du genre dans l’action humanitaire sinon l’on risque de ne pas avoir l’effet escompté de cette action. Il a soutenu son propos par le fait que les besoins tout comme les vulnérabilités des hommes, des femmes… sont différents. Il a également insisté sur l’importance d’intégrer des stratégies de protection des femmes dans cette action humanitaire.

Le second volet a concerné « la contribution de la femme déplacée interne dans la cohésion et la paix au Burkina Faso ». « Les femmes sont les victimes, mais elles peuvent être des actrices de la cohésion sociale. Ce n’est pas parce qu’elles vivent aujourd’hui dans une situation assez exceptionnelle, dans une situation de crise humanitaire qu’elles ne peuvent pas contribuer.

Elles peuvent être des vecteurs pour éviter que ces femmes ne puissent être utilisées. Donc si elles sont sensibilisées sur leur contribution en tant qu’actrices, elles peuvent être des actrices de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale », a-t-il déclaré.

Il a par ailleurs formulé des recommandations à l’endroit du gouvernement, des partenaires et à l’ensemble de tous les acteurs intervenant dans l’humanitaire, avec un accent particulier sur la prise en compte de la dimension genre sur les femmes et les jeunes filles.

Une pensée aux femmes exclues de Paspanga

Florentine Pafarnam, présidente de l’amicale des femmes de l’ALT.

Florentine Pafarnam, présidente de l’amicale des femmes de l’ALT, a laissé entendre qu’elles n’ont pas voulu rester en marge de cette célébration à l’échelle internationale de la femme.

Ainsi, en respect de la directive du gouvernement, qui a souhaité la sobriété en cette commémoration, décision a été prise de réfléchir, dit-elle, « sur comment, nous, femmes de l’administration parlementaire, nous pouvons contribuer à améliorer un tant soit peu la situation de nos sœurs qui sont en difficultés ».

Dr Ousmane Bougouma, Président de l’ALT.

Cette réflexion a été suivie d’une remise de don de vivres d’une valeur de 1 500 000 F CFA aux femmes exclues du centre de Paspanga, à Ouagadougou. « Parce que nous voulons communier avec nos sœurs qui sont vulnérables, qui sont en difficultés », a justifié la présidente de l’amicale des femmes de l’ALT.

Dr Ousmane Bougouma, président de la cérémonie d’ouverture du panel, a été bien heureux de leur permettre d’occuper le temps du panel, dans l’enceinte de l’hémicycle.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

Articles similaires

Un commentaire

  1. Women very much like old men like to hold to what they perceive as good plus they have keen perception for what is good but to use that aspect of their talents to what is in Negroid Africans best interest we must constantly get them to evolve to using their talent on what is fitting for developing world class modern living as feasible. If we do our duty to that condition women brightly shine so to speak.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×