Sept couples de militaires se disent « Oui » devant les Hommes et la loi

Sept couples des Forces de défense et de Sécurité (FDS) ont scellé leur union ce jeudi 09 mars 2023 au cours d’une cérémonie de mariage groupé. La cérémonie a été parrainée par le Chef d’État-Major Général des Armées et le Ministre en charge de l’Action Sociale représenté.

L’union de sept couples de militaires de différentes armes est désormais reconnue par la loi. C’est l’officier d’état civil Séni Korbeogo, premier vice-président de la délégation spéciale de la mairie de l’arrondissement n°3 de la ville de Ouagadougou qui a fait reconnaître l’union de ces « corps habillés », comme on aime à les appeler, devant la loi et les Hommes. 

La joie se lisait sur les visages de ces mariés. « Aujourd’hui, c’est le jour que j’ai tant attendu, je remercie beaucoup Dieu », nous dit tout ému le Caporal Zingué Landry. Son épouse, la caporale Linda Zingué/Kaboré, submergée par l’émotion n’a pas pu être longue à notre micro : « Je suis comblée de joie, les mots manquent (pour exprimer ma joie, NDLR) ».

Ce couple de militaires traduisait l’immense joie des autres couples qui vivent un moment unique de leur histoire d’amour. 

Le Colonel-Major Sié Rémi Kambou, Directeur central de l’action sociale des armées et des blessés en opération (DCASA), lui, espère que d’autres militaires en situation irrégulière vont suivre l’exemple. « C’est juste un mariage à titre symbolique en espérant que ça va passer un message aux autres (FDS, NDLR) afin qu’ils emboîtent le pas. 

« Nous en tant qu’action sociale des armées, nous voyons des choses qui se passent après que des militaires soient tombés surtout vis-à-vis de leur épouse (concubine, NDLR). Quand elles ne sont pas légalement mariées, c’est vraiment difficile pour nous. C’est donc une forme de sensibilisation que nous voulons faire à l’endroit des militaires pour qu’ils régularisent la situation de leur épouse pendant qu’ils sont vivants », a indiqué le Colonel-Major Kambou. 

Il l’a reconnu : « quoi qu’on dise, nous (les militaires, NDLR) prenons des risques et que la probabilité que quelque chose nous arrive est là. Donc, il faut avoir le courage de regarder en face et sécuriser toujours l’avenir des enfants et des femmes en tenant compte du contexte que nous vivons actuellement ».

Il a pour terminer appelé les militaires qui ne sont pas en situation de régularisation à déposer leur dossier pour une autre session de mariage groupé programmée déjà pour le mois de juin. Il a promis que l’armée va faciliter la procédure. 

Hamadou OUEDRAOGO 

Burkina 24