Côte d’Ivoire : Deux ans de prison pour 26 militants du parti de Laurent Gbagbo
En Côte d‘Ivoire – Vingt-six (26) militants du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo ont été condamnés le jeudi 09 Mars 2023 à deux ans de prison ferme pour « trouble à l’ordre public » lors d’une manifestation de soutien à Damana Pickass, le secrétaire général du parti, en fin février dernier à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
Arrêtée le 24 février dernier, à Abidjan, la trentaine de personnes placées en détention alors qu’elles manifestaient leur soutien à Damana Pickass, le secrétaire général du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), connait son sort depuis ce jeudi 09 Mars soir. Damana Pickass était convoqué par un juge d’instruction pour son rôle présumé dans l’attaque d’une caserne à Abidjan en 2021.
Vingt-sept d’entre eux comparaissaient devant la justice ce jeudi 9 mars. Un en est ressorti acquitté alors que les 26 autres ont écopé de deux ans de prison ferme chacun pour troubles à l’ordre public « même sans violence », a estimé la Procureure. Elle a insisté sur le fait que la convocation de Damana Pickass était « personnelle » et qu’elle n’aurait pas dû donner lieu à un rassemblement.
« Les faits n’ont pas été démontrés. Le concept défini d’ordre public est une espèce de fourre-tout », a déploré un avocat de la défense, Me Jonas Zadi, précisant qu’il ferait appel de ce verdict. « Les personnes qui ont été condamnées sont toutes membres du PPA-CI, c’est un fait », a ajouté un autre avocat de la défense, Me Sylvain Tapi.
Le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan, a accusé le pouvoir d’instrumentaliser la justice « à des fins politiques » après ces arrestations. « L’appareil judiciaire est devenu un instrument d’oppression des opposants ivoiriens », a-t-il affirmé. En réponse, Mamadou Touré, le porte-parole adjoint du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), le parti au pouvoir a fait savoir que « notre régime essaie au contraire de consolider l’État de droit, où chaque citoyen est libre d’exercer sa liberté conformément aux lois en vigueur ».
Le climat politique tend à se durcir de nouveau après la présidentielle mouvementée de 2020 avec la réélection controversée du Président Alassane Ouattara que ses opposants accusent d’avoir forcé un troisième mandat anticonstitutionnel.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire
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