Cohésion sociale au Burkina Faso : Une journée de sensibilisation sur la nécessité du vivre-ensemble dans le Sud-Ouest 

Dans le processus de recherche de la cohésion sociale entre fils et filles du Burkina et plus particulièrement de la région du Sud-Ouest, le chef de canton de la ville de Gaoua, Binkoété Oussé Albert, en collaboration avec la « Coalition Jam » pour la Paix et la Cohésion Sociale (CJPaCS), a tenu une journée de concertation entre toutes les composantes de la société le samedi 11 mars 2023, dans ladite région. L’idée a été de rassembler ces acteurs pour réfléchir sur la nécessité du vivre-ensemble. 

Le sud-ouest du Burkina connait, depuis quelques mois, une montée de l’extrémiste violent. Une situation qui laisse place à une montée de la méfiance et de l’intolérance entre communautés qui vivaient ensemble dans une harmonie parfaite. Un casse-tête que le chef de canton de la ville de Gaoua, Binkoété Oussé Albert en collaboration avec la « Coalition Jam » veut mettre un terme à cela à travers une journée de mobilisation des acteurs concernés le samedi 11 mars 2023 dans ladite région.

Contribuer à la consolidation de la paix et de la cohésion sociale, en échangeant avec les leaders d’opinions des différentes communautés affectées par le terrorisme est là l’objectif que s’est fixé cette initiative sous le thème « Rôle et responsabilité des leaders d’opinion dans la construction de la paix et du bien vivre ensemble dans un contexte à fort défi sécuritaire ».

Pour ce faire, cette journée a connu la participation  des 28 communes de la région, des 56 villages du canton et des 8 secteurs de la ville de Gaoua. Il s’agit notamment des leaders d’opinion des différentes composantes socioprofessionnelles et économiques de la région, ainsi que les responsables des forces de défense et de sécurité et leurs supplétifs.

Réunis grâce à leurs compétences, expériences dans le domaine, ces acteurs ont discuté pendant 24h sur la nécessité et les moyens d’un retour aux valeurs qui faisaient du Burkina Faso une destination du bon vivre à travers plusieurs communications, selon le chef de canton.

A l’issue des échanges qui ont révélé plusieurs facteurs dont le faible nombre de VDP, l’insuffisance de leur encadrement, l’absence de prise en charge des PDI, le non-respect des coutumes et des valeurs, les conflits fonciers dans la région, ces acteurs ont mis sur la table des recommandations pour arriver à consolider le vivre ensemble.

A écouter le chef de canton, ces insuffisances ont conduit à des recommandations dont le renforcement de la collaboration entre Dozo et VDP, le respect de la loi sur le pastoralisme, l’implication des leaders d’opinion dans la sensibilisation des populations sur le rejet de la violence et des discours haineux. « On a vu ce qui est en train de se passer de l’autre côté et on sait que cela peut nous arriver. Donc on a organisé cette journée pour se parler entre frères et toutes les ethnies pour que tous puissent parler le même langage de l’entente et de la cohésion », a-t-il indiqué.

Cette initiative est accompagnée par la CJPaCS, au regard de ses objectifs qui sont liés à la cohésion et au vivre ensemble. « Une des préoccupations par rapport à cette question sécuritaire c’est de donner la parole à la base parce que toutes les grandes analyses faites par les grands intellectuels qui ont leurs manières de voir. Donc à la base on pose les questions ; quels sont les défis et les solutions requis. Ne serait-ce qu’à voir tous ces partisans, nous ne pouvons que tirer satisfaction », a fait savoir Amadou Diarra, au nom du  président de la coalition Jam, Belko Barry.

Pour joindre l’utile à l’agréable la coalition a également mis à la disposition de la région huit tonnes de riz en guise de soutien aux PDI.

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24