Situation des droits humains dans le monde en 2022 : Le Directeur exécutif d’Amnesty International au Burkina dénonce une politique de « deux poids, deux mesures » de certains pays occidentaux
Le rapport annuel 2022-2023 d’Amnesty International sur la situation des droits humains dans le monde a été présenté ce mercredi 29 mars 2023 à Ouagadougou. Il compte 510 pages et dresse un état des lieux de ladite situation de 155 pays dans le monde. Il est également assorti de recommandations.
« Deux poids, deux mesures sont les mots qui caractérisent ce rapport », a d’emblée indiqué Yves Boukari Traoré, Directeur exécutif d’Amnesty International au Burkina, qui s’est attelé à dresser l’état des lieux de la situation des droits humains dans le monde, puis à formuler des recommandations.
« Les pays occidentaux, les plus puissants qui détiennent toute la règlementation, toute la puissance pour réguler, pour atténuer toutes les injustices dans le monde n’ont pas utilisé ces possibilités à bon escient dans la mesure où dès lors qu’il était question de la maladie à Covid, on s’est rendu compte que les pays occidentaux ont accumulé des stocks de vaccins alors que les pays pauvres en avaient besoin.
On s’est rendu compte que la même attitude a été observée quand il a été question de l’agression par la Russie de l’Ukraine. Tous les pays occidentaux se sont mobilisés comme un seul Homme et ont pris des décisions politiques, économiques d’une puissance jamais vue. On se dit que si la même attitude était appliquée par rapport aux violations des droits humains dans les autres pays du monde, le monde serait en paix. Malheureusement, ça n’a pas été le cas », a-t-il avancé.
Yves Boukari Traoré a aussi fait remarquer que les nombreux conflits qui ont éclatés dans le monde ont donné lieu à des violences contre des civiles, et qui sont le fait de « groupes armés et des forces armées gouvernementales ».
Recommandations !
« Amnesty international recommande aux parties en conflits de respecter les droits internationaux humanitaires ; que tous les Etats sans exception fassent en sorte que toutes les personnes fuyant les persécutions aient accès à la sécurité et une protection internationale ; les gouvernements doivent cesser d’utiliser des prétextes pour réprimer la dissidence et empêcher le débat sur le bilan en matière des droits humains ; les Etats doivent prendre des mesures exhaustives pour prévenir les violences fondées sur les genres commises contre les femmes, les filles, les groupes minoritaires, etc. », a cité M. Traoré.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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