Sécurité alimentaire : La Croix-Rouge burkinabè lance un appel de fonds pour une assistance alimentaire
La Croix-Rouge burkinabè, afin de mobiliser des fonds, a présenté ce jeudi 6 avril 2023 à Ouagadougou, son plan de réponse à la crise alimentaire. La cérémonie a eu lieu avec la présence des partenaires techniques et financiers et sous la présidence de la ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille.
Au Burkina Faso, les chiffres révèlent une grave insécurité alimentaire. Plus de 2,2 millions de personnes soit 10% de la population sont confrontés à la faim, selon le cadre harmonisé de mars 2023. Cet état de fait est imputé au déplacement interne des populations dû à la crise sécuritaire, la sècheresse, l’augmentation des prix des denrées alimentaires, le changement climatique, les violences intercommunautaires, la crise russo-ukrainienne…
La fédération internationale des sociétés de la croix rouge, dans sa mission d’assistance aux personnes se trouvant en difficulté, ne peut pas rester insensible. Elle a à cet effet présenté ce jour, un plan de réponse à la crise alimentaire qui sévit actuellement dans certaines zones du Burkina. La durée de la mise en œuvre du plan de réponse couvre la période de septembre 2022 à décembre 2023, avec l’appui des partenaires de la Croix-Rouge et du croissant-rouge.
« Le plan de réponse que nous présentons aujourd’hui requiert un financement de 11 698 320 F CFA soit 18 millions de francs suisses. Il intègre les activités des sociétés nationales participantes présentes au Burkina Faso et vise à apporter une assistance alimentaire à 50 000 ménages soit plus de 350 000 personnes affectées par la crise alimentaire et ce jusqu’en décembre 2023, dans les régions du centre-nord (Bam et Sanmatenga, du nord (Lorum, Yatenga), de la boucle du Mouhoun (Kossi et Sourou), du sahel (Soum, Oudalan, Yagha) et de l’est (Tapoa, Kompienga, Komandjari) », a détaillé le secrétaire général de la croix rouge Burkina Faso, Lazare Zoungrana.
Le plan de réponse va prendre en compte la sécurité alimentaire et les moyens d’existence, la santé et la nutrition, l’hygiène et l’assainissement, et une préparation aux catastrophes pouvant survenir.
« Vous savez que quand on parle de crise alimentaire c’est parce qu’il y a des déficits dans ces localités et que les populations ont perdu leur pouvoir d’achat. Nous allons travailler à leur apporter des vivres pour subvenir à leurs besoins sur une période donnée et nous allons également travailler dans le sens du renforcement de leurs moyens d’existence.
Il y a les céréales c’est vrai mais il y a aussi les autres moyens d’existence et également les moyens de production de manière à ce que nous puissions de façon pérenne les soutenir à pouvoir effectivement relever eux-mêmes le défi de l’insécurité alimentaire. Les besoins sont énormes mais on reste optimiste pour la suite parce qu’il y a des partenaires », a rassuré le secrétaire général de la Croix-Rouge Burkina Faso.
Nandy Some/Diallo, ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille et présidente de la cérémonie, a admis que la situation humanitaire dans laquelle se trouve le pays est déplorable. Reconnaissant l’incapacité seule de l’Etat à relever tous les défis qui se présentent à lui, elle a salué les acteurs qui accompagnent le gouvernement dans l’atteinte de ses objectifs.
« Le lancement du plan d’action de la Croix-Rouge est une réponse à l’appel à contributions de l’ensemble des partenaires techniques et financiers de notre pays. C’est vraiment un motif de satisfaction pour nous parce que le plan de réponse de la Croix-Rouge s’aligne avec le plan initié par le gouvernement et cela va contribuer à soulager un tant soit peu la souffrance des populations qui sont dans le besoin.
C’est une initiative que nous saluons et nous continuons toujours d’appeler les bonnes volontés à accompagner l’état dans la prise en charge holistique des personnes en situation de détresse », a exprimé la ministre en charge de l’action humanitaire.
Flora KARAMBIRI
Burkina 24
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