Plan d’action pour la stabilisation et le développement : Le gouvernement s’explique devant l’ALT
La ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, des finances et de la prospective, chargée du budget, Fatoumata Bako/Traoré, a présenté aux membres de l’Assemblée législative de transition (ALT) le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du gouvernement de la Transition. C’était ce mardi 11 avril 2023 à l’occasion d’une séance plénière présidée par le président de ladite Assemblée, Dr Ousmane Bougouma.
La ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, des finances et de la prospective, chargée du budget, Fatoumata Bako/Traoré, a d’emblée fait savoir que le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du gouvernement découle des orientations de la Charte de la Transition du 14 octobre 2022 et est l’outil opérationnel de la politique nationale de développement 2021-2025.
Elle a ensuite présenté les orientations même du PA-SD, de ses dires, s’articule autour de quatre (4) piliers à savoir « lutter contre le terrorisme et assurer l’intégrité territorial ; répondre à la crise humanitaire ; refonder l’Etat et améliorer la gouvernance et œuvrer à la réconciliation nationale et la cohésion sociale ».
Concrètement, il s’agit à travers le pilier 1, de « lutter contre le terrorisme et assurer l’intégrité territorial », « d’opérationnaliser les instruments de planification du secteur de la sécurité à savoir la politique de sécurité nationale, la stratégie de sécurité nationale et la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme », a fait comprendre la ministre déléguée.
En termes d’effet, a-t-elle avancé, la réalisation des projets et programmes et des réformes en matière de sécurité permettra, entre autres, d’améliorer le maillage du territoire en service de sécurité opérationnel de 69,2% en 2021 pour atteindre la cible de 77% en 2025 et de faire baisser l’indice global d’insécurité de 1,1% en 2021 à moins de 1 en 2025.
« En plus de ces mesures centrées sur la sécurisation du territoire, le pilier 1 comporte des mesures visant d’une part la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent et d’autre part, la résilience des collectivités territoriales face au défi sécuritaire », a aussi dit la ministre déléguée.
Crise humanitaire et réconciliation nationale
Pour ce qui concerne le second pilier du plan, « répondre à la crise humanitaire », la ministre déléguée a laissé entendre que « le plan d’action entend porter à au moins 75% par an le taux d’exécution du plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables en insécurité alimentaire et nutritionnelle ». Et d’ajouter que ledit plan coûtera sur la période 2023-2025, 281 milliards F CFA.
A en croire son propos, l’ambition ultime poursuivi par le plan d’action à travers le pilier est de porter à 50 % au moins d’ici 2025 la population des personnes déplacées internes volontaires retournées, intégrées ou réinstallées.
Le troisième pilier du plan concerne la refondation de l’Etat et l’amélioration de la gouvernance. « Ce pilier renferme trois des six missions de la Charte de la transition du 14 octobre. Il s’agit de promouvoir la bonne gouvernance et lutter contre la corruption, engager les réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de droit et assurer l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives. Outre ces trois missions, le pilier renferme les priorités de développement économique et social de la transition », a informé la ministre déléguée.
« Œuvrer à la réconciliation nationale et la cohésion sociale ». Tel est l’intitulé du quatrième pilier du plan. « Ce pilier renferme des actions dont les effets contribueront à recoudre le tissu social et à rétablir le mieux vivre ensemble. Les actions programmées porteront, entre autres; sur l’amélioration de la gouvernance des affaires religieuses et coutumières ; la prévention de la gestion des conflits communautaires et intercommunautaires ; la systématisation de la répression contre les discours haineux et la stigmatisation des communautés », a informé la ministre déléguée.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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