Ramadan 2023 au Burkina : La cohésion sociale et le retour de la paix étaient les maîtres mots de la célébration
La fête du Ramadan ou encore L’Aid El Fitr a été célébrée ce vendredi 21 avril 2023 au Burkina Faso. Cette célébration marque la fin du jeûne de 30 jours. Des fidèles musulmans ont prié à Ouagadougou à la Place de la nation.
Le jeudi 20 avril 2023, la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB) annonçait avoir aperçu le croissant lunaire marquant la fin du jeûne du mois de Ramadan. Un mois de sacrifice et de don de soi qui vient de prendre fin. Un moment que plusieurs fidèles de la communauté musulmane veulent utiliser pour implorer les Saint esprits pour le retour de la paix au Burkina Faso.
Ce vendredi 21 avril 2023 à 8h00, nous sommes à la place de la nation de Ouagadougou. Ici, la couleur blanche inonde les lieux. La présence des forces de l’ordre et les barrages sur les quatre coins menant à la Place de la nation laisse présager un grand événement. Des chapelets, des tapis de prières, des tentes, des femmes vêtues d’ensemble noire et, ou blanc (les plus dominants) sont les choses les plus apparentes dans cette mythique place.
Normale, les fidèles musulmans célèbrent, la fin de 30 jours de consécration et de jeûne. Dans cette foulée le maître des lieux, celui la même qui lance les hostilités annonce que : « Pas besoin de Nafila en ce jour. Aujourd’hui, tant que nous sommes unis pour nos prières tous ce que nous demandons au Tout-Puissant est exaucé. Et le contraire lorsque nous sommes divisés ».
Pas besoin de se répéter, lorsque le maître mot est adopté par les fidèles qui au-delà même de cela, veulent s’unir et communier pour le retour de la paix au Faso. Pour ce faire, deux « rakkas », au-delà des prêches et des Douas sont réservés pour cet objectif de renforcement tant de la foi musulmane que du vivre ensemble.
C’est pourquoi, dans ses prêches, El Hadj Cheikh Abdallah Ouédraogo, l’Imam de la prière, a, lui invité les populations au vivre ensemble, à la solidarité, à la cohésion sociale surtout dans ces moments difficiles que traverse le pays.
Comme pour matérialiser cette cohésion, la communauté musulmane en ce jour est assistée par d’autres leaders religieux notamment la communauté catholique. Un véritable symbole d’une coexistence pacifique religieuse qui règne au Burkina Faso et ce, depuis belle lurette. Le premier responsable de cette communauté, le Cardinal Philippe Ouédraogo, est d’ailleurs porteur de message du 266ᵉ Pape de l’Église catholique, le Pape François. « Notre Pape voudrait qu’ensemble nous puissions être des promoteurs d’amitié, de fraternité et d’amour », cite-il.
Moment difficile oui, mais cette prière est aussi une opportunité que le président de la communauté musulmane, El Hadji Moussa Koanda, choisit pour faire un clin d’œil au premier sur la ligne de défense des burkinabè notamment les FDS et les VDP.
«La présence de frères Catholiques (..) prouve l’unité que nous avons ici qu’on ne trouve pas ailleurs. Nous invitons donc les combattants du mal à venir déposer les armes. Il n’ y a pas de raison qu’un africain prenne les armes contre un autre africain, à plus forte raison un burkinabè contre un autre burkinabè », insiste El Hadji Moussa Koanda.
Les autorités religieuses et coutumières, des membres du gouvernement, et de l’appareil législatif étaient partie prenante de ces moments intenses de communions pour la paix au pays de Hommes intègres.
Abdoul Gani BARRY
Burkina 24
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