1er Mai : L’UAS appelle le gouvernement à examiner sa plateforme avec diligence
Comme à l’accoutumée, l’Union d’action syndicale a remis aux autorités gouvernementales sa plateforme revendicative ce lundi 1er mai 2023 à l’occasion de la commémoration de la journée internationale du travail. Tradition respectée, l’Union d’action syndicale a aussi livré son message pour le 1er Mai 2023.
Avant de remettre la plateforme au Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambela qui s’est fait accompagné par une forte délégation des membres de son gouvernement, le président du mois de l’UAS, Ernest Ouédraogo a réaffirmé leur soutien aux forces combattantes qui se battent jour et nuit pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale du Burkina Faso.
«Ce que nous tenons à souligner ce matin (1er mai 2023), c’est l’impérieuse nécessité d’obtenir une pleine et entière-participation des populations à la lutte contre le terrorisme, d’où la nécessité de bannir toute complaisance vis-à-vis des fautes commises par les ou les VDP contre les populations (Dapoya, Nagrin, Nouna, Dori…)», a-t-il rappelé.
Également, il est revenu sur le récent massacre à Karma et a exhorté le gouvernement à faire lumière sur cette affaire qu’elle ne reste pas sans suite comme les précédentes.
«Les auteurs du massacre doivent être identifiés et punis. Nous invitons les autorités politiques et la hiérarchie militaire à la vigilance afin d’éviter toute action susceptible de servir de prétexte à l’envoi des troupes étrangères par les puissances impérialistes. Toute intervention que du reste de notre peuple n’acceptera pas. De même, la lutte contre le terrorisme doit aller de pair avec une lutte ferme contre la corruption et la mauvaise gestion des ressources nationales», a-t-il lancé.
Concernant la plateforme revendicative, Ernest Ouédraogo a fait savoir qu’elle traduit un certain nombre de convictions sur la bonne marche du pays. «Elle est articulée sur cinq grands chapitres à savoir la sécurité des populations et leurs biens sur l’ensemble du territoire, les mesures contre la vie chère, l’accès au logement et à la terre, le respect et élargissement des libertés individuelles et collectives et la promotion du travail décent, l’assainissement de la gestion des ressources nationales et une véritable souveraineté nationale», a-t-il mentionné.
Le président du mois de l’UAS a indiqué qu’à cause de la situation, leur structure s’est gardée depuis plus de deux ans, de mener des actions de satisfaction de ses revendications.
«Le souci a été constamment de ne pas gêner la lutte contre le terrorisme. Cependant, nous n’avons pas manqué, à diverses occasions, d’interpeller les autorités sur un certain nombre de préoccupations. Parmi ces préoccupations, se trouvent les atteintes aux droits et libertés des citoyens, le retrait du dossier du code du travail de l’ALT et certaines préoccupations particulières des syndicats des travailleurs», a-t-il relevé.
Après avoir remis leur plateforme revendicative au chef du gouvernement, les militants de l’UAS se sont dirigés à la Bourse du travail où la plateforme a été lue et expliquée chapitre par chapitre et point par point. À la même occasion, l’UAS a livré son traditionnel message du 1er mai.
Prononçant ce message en tant que président du mois des syndicats autonomes, Alain Somé a souligné qu’au Burkina Faso, la situation socio-économique reste marquée par l’aggravation de la misère caractérisée par la vie chère, le chômage des jeunes, les difficultés d’accès à l’éducation, aux soins de santé, au logement décent, la crise de l’eau et de l’électricité ainsi que l’inaccessibilité des produits de première nécessité.
Pour lui, cette situation s’est détériorée davantage avec les deux coups d’État que le pays a connus et les attaques terroristes à maintes reprises. «Les prix des hydrocarbures ont exagérément augmenté à trois reprises en moins d’un an, impactant du même coup les prix des transports et des denrées. À cela s’ajoute l’application de nouvelles taxes sur certains produits de grande consommation », a déploré Alain Somé.
Par ailleurs, l’UAS a interpellé le gouvernement afin que le projet de loi portant code du travail soit reconduit. Aussi qu’une suite soit donnée aux différents dossiers relatifs à des engagements pris par le gouvernement envers les organisations syndicales des travailleurs. Enfin, l’UAS interpelle le gouvernement afin que la plateforme revendicative remise ce jour soit examinée avec diligence.
Willy SAGBE
Burkina24
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