Éducation au Burkina Faso : Les PTF engagés malgré les difficultés

Le Secrétaire général du Ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) Ibrahima Sanon a procédé à l’ouverture officielle la première Mission conjointe de suivi (MCS) du Plan stratégique de développement de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire (PSDEBS) le lundi 8 mai 2023 à Bobo-Dioulasso. Les Partenaires techniques et financiers ont réaffirmé leur engagement à soutenir le Burkina en cette période difficile.  

La première Mission conjointe de suivi (MCS) du Plan stratégique de développement de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire (PSDEBS) se déroule du 8 au 12 mai 2023 à Bobo-Dioulasso.

Selon le Secrétaire général du Ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) Ibrahima Sanon, l’objectif de cette session mixte qui réunit plus de 200 participants en présentiel et en ligne est d’évaluer l’évolution du sous-secteur de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire au Burkina Faso à travers le bilan des activités et des financements de l’année 2022.

La rencontre permettra également d’apprécier l’état de la mise en œuvre de la 10ème MCS du Programme de Développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB 2012-2021) qui a précédé le PSDEBS.

Le système éducatif a été impacté par la crise sécuritaire que traverse le pays. A la période de 2020 à 2022, le taux d’exécution du Plan d’action est passé de 82,52% à 80,21%. Soit une baisse de 2,31 points. Et le taux d’exécution du budget quant à lui, enregistre un taux de 71,18%.

Les indicateurs d’accès ont également enregistré une baisse. Le taux de préscolarisation est passé de 6,0% en 2019/20 à 7,9% en 2021/22, tandis que les taux bruts de scolarisation (TBS) et brut d’accès (TBA) ont enregistré des marques à gagner de 4,7% et 3,3% par rapport à la cible visée.

En termes de qualité, le taux d’achèvement au primaire est de 62,0%, soit un écart en moins de 10,2 points de pourcentage. Ce taux connait une baisse de 5,9% points au post-primaire et le taux de réussite au certificat d’études primaires (CEP) est de 63,3%, soit un écart négatif de 36,7 points de pourcentage par rapport à la cible.

L’analyse de la situation d’accès à l’école présente la baisse des indicateurs avec la fermeture de 1/3 des établissements scolaires qui affecte plus d’un million d’élèves. Malgré tout, il faut saluer « l’existence même de l’école », selon le Secrétaire permanent du Plan stratégique de développement de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire, Bonaventure Séguéda qui rappelle que les acteurs doivent « redoubler d’efforts et imaginer des solutions innovantes pour que le système reste debout ».

Dans sa lutte pour une éducation de qualité, le Burkina peut toujours compter sur l’accompagnement de ses partenaires techniques et financiers. « Nous restons très engagés pour accompagner le ministère en charge de l’éducation au plan physique et financier », rassure leur cheffe de file, Sandra Kill.

Aminata SANOU 

Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso