Kenya : Des autopsies révèlent des organes manquants sur certains des corps après un massacre à Shakahola

Le 25 Avril dernier, le Kenya s’était réveillé avec la découverte d’une centaine de cadavres dans une forêt au sud du pays. Des autopsies ont révélé que des organes manquaient sur certains des corps. Ce sont 133 personnes retrouvées mortes dans le « massacre de la forêt de Shakahola ». Elles avaient été poussées à un jeûne extrême par le pasteur autoproclamé Paul Mackenzie. Les enquêteurs soupçonnent un « trafic d’organes bien coordonné ».  

Selon les enquêtes de la police kényane, ce réseau implique plusieurs acteurs à commencer par le pasteur Paul Mackenzie. Plusieurs fidèles de l’Église Internationale de la Bonne Nouvelle restent disparus, d’autres sont morts de façon mystérieuse et les corps des victimes exhumés ont été retrouvés disséqués, leurs organes enlevés, notamment leurs reins, comme le rapporte le rapport d’autopsie.

Quant au pasteur Ezekiel Odero, il est visé et a été mis aux arrêts en Avril dernier. Cet homme est réputé d’être très influent et a reçu « d’énormes montants en espèces » de la part de fidèles de Mackenzie qui leur avait demandé de vendre leurs propriétés.  À ce jour, vingt-cinq personnes ont été arrêtées.

La plupart des victimes sont mortes de faim, probablement après avoir suivi la prédication de Mackenzie, qui affirmait que le jeûne jusqu’à la mort leur permettrait de « rencontrer Jésus ».

Pour le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, présent sur les lieux de la découverte macabre a indiqué qu’il s’agissait de « l’une des pires tragédies » que le Kenya n’ait jamais connue. D’autres tombes risqueraient d’être découvertes dans ce que le Ministre qualifie de « crime hautement organisé ».

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI